Les livres sans fin

Il y a des livres, comme ça, qu’on n’arrive jamais à finir. 
Dans ma petite vie de lectrice en tous cas, il y a plusieurs catégories d’ouvrages : 
– les livres que je dévore en une nuit / un weekend ; 
– les livres que je lis à un rythme que je considère comme normal (par tranches de 50 pages, un peu plus en cas d’insomnie, de long trajet, de dimanche pluvieux) ; 
– et les livres laborieux. 
Dans cette dernière catégorie, il y a ceux que l’on lit doucement, très doucement, mais que l’on finit quand même. Mais il y a aussi ceux qui resteront un échec, les livres qu’on n’a pas réussi à finir, même si on sait pertinemment que ce sont de « bons » livres et qu’on serait bien incapable d’expliquer pourquoi on n’y arrive pas. 
Mon « lu d’une traite » préféré, c’est Pierre Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses. Non seulement je le dévore en une nuit, mais en plus, je l’ai déjà dévoré 4 ou 5 fois. Je ne m’en lasse pas. De manière générale, tous les romans de Simone de Beauvoir, Tolkien, Barjavel, Maurice Druon (la saga des Rois maudits, c’est tellement bien !), Daniel Pennac (et aussi Harlan Coben, pour tout vous avouer) font partie de ma catégorie « tu-ne-peux-plus-t’arrêter-quand-tu-commences, c’est pas grave, je descendrai à la prochaine station ». 
En fait, je ne voulais pas vous parler des livres que j’aime, parce que j’en aime beaucoup (la mini-liste ci-dessus n’est donc absolument pas limitative), mais plutôt me plaindre de ce que, depuis début septembre, je m’acharne laborieusement sur Un roi sans divertissement. Giono, ça se lit facilement, Un roi sans divertissement est censé être une de ses meilleures oeuvres (c’est ce que disaient les auteurs interviewés dans le Hors-Série Littéraire de Marianne cet été, du moins), et le pire, c’est que j’aime beaucoup. Mais je décroche tout le temps : je lis deux pages par jour. 
Je me demande vraiment pourquoi parfois, même si on aime un livre, on n’arrive pas à le lire. 
Je n’ai jamais terminé le Comte de Monte-Cristo, non plus. Ni Don Quichotte. Ni Zazie dans le métro. Ah oui, il y a Faust de Goethe en version originale, aussi. Mais celui-ci, on ne peut pas vraiment considérer que je ne l’ai pas terminé, parce que je me suis arrêtée à la première page. 
Il me reste une cinquantaine de pages avant de terminer Un roi sans divertissement. Le suspense est à son comble pour savoir s’il va finir dans la catégorie des laborieux ou carrément dans celle des abandonnés. 
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