Veganisme, Petites cases et Dépendance

J’ai un peu été une vegan en carton ces derniers temps, et ça m’a pas mal chagrinée.

Je n’aime pas trop les petites cases (même si elles ont un aspect plutôt rassurant, quand même) mais en matière de véganisme ou de végétarisme, je me demande si on peut faire sans.

D’abord pour un motif simple tenant à la définition même des termes.

Vegan : qui s’abstient de consommer des produits et sous-produits animaux. Donc si tu consommes, tu n’es pas vegan.

Végétarien : qui s’abstient de consommer de la chair animale. Donc si tu consommes (de la viande OU du poisson, si si), tu n’es pas végétarien.

Et c’est pas grave, hein, c’est pas une insulte de dire à quelqu’un qu’il n’est pas vegan ou végétarien (venant de moi en tous cas) (à ce sujet, j’ai d’ailleurs eu un débat avec Cher&Tendre sur le concept de flexitarisme, que j’estime inutile, dans le sens où si tu manges de la viande, tu peux dire que tu manges rarement de la viande, mais que je vois mal la différence entre Flexitarien et Omnivore qui fait attention à son alimentation. L’objet du débat étant que Cher&Tendre considérait que le Flexitarien faisait « un effort » et que son alimentation était « plus respectueuse ». Je suis d’accord avec ces deux points, mais que le terme ne veut quand même rien dire à mon sens et le fait de manger de la viande ou du poisson seulement « parfois » me semble un peu vague).

Ensuite pour un motif plus complexe tenant à la vie en société.

Après avoir été 100 % vegan pendant 18 mois, puis végétarienne pendant une partie de ma grossesse (l’envie de fromage, cette fourbe), (les hormones, cette excuse moisie) puis à nouveau vegan, puis… quelque part entre les deux, j’ai constaté que les gens qui t’invitent à manger sont franchement sympas, mais qu’il ne faut pas pousser mémé dans les rosiers non plus.

DONC si tu es vegan, ils vont faire un effort, ils mettront le beurre à part, te cuisineront un truc, t’achèteront un steak de tofu ou te demanderont de l’apporter pour accompagner tes légumes (chacun en fonction de son niveau de connaissance et de confort avec une alimentation complètement végétale). Idem si tu es végétarien(ne) (et si tu as été vegan avant, ils trouveront ça hyper facile à gérer).

Mais arriver en disant « Coucou, je suis vegan quand je n’ai pas trop envie de fromage, genre hier j’ai mangé du Comté par exemple, mais ce soir je préfère que tu galères un peu en cuisine, merci », c’est UN TOUT PETIT PEU plus compliqué. Disons qu’il faut oser, quoi. Saouler ton hôte parce que ce soir, t’as envie d’être vegan, moi je n’y arrive pas (vous pourriez me répondre que l’hôte n’a pas forcément besoin d’être au courant de vos folies alimentaires, mais mon mec peut faire acte de traîtrise à des moments inopportuns). Du coup, être Flexi-Vegan (ce qui a aussi peu de sens que Flexitarien, hein), ça revient à manger végétalien uniquement chez soi, ce qui limite pas mal en fonction de la vie sociale de chacun (avec un bébé de 7 mois, ça va à peu près, mais il y a un an, ça aurait voulu dire manger végétalien 2 fois par semaine, pour moi).

Et puis il y a aussi la pression sociale, les gens ne comprenant pas pourquoi hier oui et aujourd’hui non. Cher&Tendre, notamment, n’a pas trop envie de galérer à trouver un resto qui me convient, ou à préparer une tarte vegan, ou à faire à manger à part pour moi tout le weekend si on est dans notre famille, en sachant que si le coeur m’en dit, je pourrais bien faire une exception. En résumé, à partir du moment où on fait une exception, pourquoi pas deux, pourquoi pas tous les weekends… ?

Ce qui m’amène au troisième mot de mon titre (saurez-vous retrouver le thème non abordé à ce stade ?) (j’admire les gens qui trouvent des titres trop cool et accrocheurs pour leurs articles) (moi plutôt bof, donc) :  la dépendance. Au vu de ma vie sociale actuelle, je me suis dit qu’être « Flexi-Vegan » reviendrait à manger des œufs et des produits laitiers une fois tous les quinze jours en moyenne et que l’impact était du coup franchement limité. Et puis en fait non. Chaque fois que je mange du fromage, j’ai envie de plus de fromage. Genre « Rangez-moi ce plateau tout de suite ou je vais finir l’Osso Iraty ». J’ai envie de plus de fromage, non seulement sur le moment, mais aussi le lendemain. Et les jours suivants. Jusqu’à ce que l’envie disparaisse au fil des semaines d’abstinence (c’est pareil avec le sucre ou l’alcool, d’ailleurs). Comme un sevrage, n’ayons pas peur des mots. Il me semble d’ailleurs avoir lu quelque chose sur la dépendance qu’entraînent les produits laitiers dans Lait, Mensonges et Propagande. Mais j’ai perdu le bouquin (je crois que je l’ai prêté à ma mère qui ne l’a jamais lu et que j’ai vue avec horreur diluer sa spiruline du matin dans du lait de vache) donc je ne peux pas m’avancer plus. Mais bon clairement mon ressenti c’est : je mange des laitages, j’ai envie de laitages / je m’abstiens de manger des laitages, l’envie finit par passer et je peux regarder sans broncher des gens s’enfiler une fondue savoyarde king size. Bilan : chez moi, le Flexi-Veganisme mène quasi inéluctablement à une consommation assez régulière de produits laitiers pour finalement s’apparenter à du végétarisme pur et simple.

Du coup récemment, j’étais un peu déprimée à chaque fois que je mangeais des œufs à la coque le weekend ou que je louchais sur l’assiette de fromage de Cher&Tendre avant de dire « Bon tu me fais goûter ?! ». Certains me répondront « Bah t’as qu’à pas être vegan ». Bah oui. Mais les raisons pour lesquelles je suis devenue végétalienne sont toujours d’actualité (voire plus que jamais parce que les arguments selon lesquels « Y a des petits élevages bio avec des vaches laitières heureuses » sont de moins en moins recevables quand on voit l’arrivée en France d’horreurs comme la Ferme des 1000 vaches) : je suis persuadée qu’il s’agit de la seule alimentation respectueuse de l’animal et c’est de cette manière que j’ai envie de vivre. Et puis j’ai repensé au Cri de la carotte, un livre assez cool sur le véganisme et le militantisme et me suis souvenue d’une phrase où l’auteur disait être vegan depuis un certain nombre d’années, « avec des périodes de rechutes ». Sur le moment j’étais vegan depuis 3 mois, pleine de motivation et ma transition omnivore-vegan s’était déroulée en quelques semaines, sans que j’en souffre une seule minute. Bref, la notion de rechute m’avait interpellée, parce que j’avais du mal à voir à quoi ça correspondait. Maintenant, je comprends mieux : je me sens comme une ex-fumeuse (je suis par ailleurs une ex-fumeuse, en fait) qui aurait craqué et repris la clope, à contrecœur mais avec un certain plaisir, en se promettant d’arrêter très vite. D’ailleurs, je n’ai pas grignoté un bout de fromage depuis une semaine, je tiens le bon bout.

carole blog
Assiette Toute Crue de Sol Semilla (maintenant ouvert le soir !)

Sinon, sachez que mon navigateur est en retard sur l’actualité puisqu’il ne reconnaît pas le mot « véganisme », pourtant dans le dictionnaire Hachette depuis 2013 et dans le Larousse 2015. A la place, il me propose vaginisme.

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14 thoughts on “Veganisme, Petites cases et Dépendance

  1. Que ça fait du bien de lire ton article ! J’essaie de me tourner de plus en plus vers une alimentation sans produits d’origine animale, sauf que le problème c’est que j’adore le fromage. Quand il y a une mozzarella bien fraîche dans le frigo de chez mes parents, je n’arrive pas à me raisonner, je n’arrive pas à ne pas en avoir envie – même si je repense à ces quelques secondes de vidéo que mon copain m’avait montrées où l’on voyait un veau et sa mère se faire maltraiter par un éleveur comme il doit y en avoir des milliers.

    Lui est devenu végétalien il y a presque un an, du jour au lendemain. Il me fait beaucoup culpabiliser quand je lui dis que je diminue peu à peu mais que je n’arrive pas à arrêter ma consommation de fromage alors que lui arrive très bien à s’en passer… Enfin, c’est avant qu’il me dise que pour les produits d’origine animale, il ne ressentait pas le dégoût – moins en tout cas – qu’il ressent pour la viande. Qu’il pouvait avoir envie de manger une pizza – et c’est arrivé de nombreuses fois qu’il en mange avec moi. C’est vrai, je ne me verrai pas faire une entorse à mon végétarisme – les seules fois où j’ai mangé de la viande par erreur, ça m’a donné envie de vomir et cette impression horrible de mordre dans ma propre joue.

    Sans doute parce que la viande c’est plus « concret », ça rappelle immédiatement l’animal, sa mort alors que le fromage, non. Moins – même si je sais que la vie d’une vache laitière est finalement BIEN PIRE que celle d’une vache à viande. Je n’ai pas envie d’être comme quelques amies végétariennes qui me disent : moi je ne pourrais JAMAIS me passer de fromage, j’aime trop ça et puis alors mon petit œuf à la coque à l’occasion d’un brunch, NON JAMAIS. J’ai envie de leur donner des petites claques parce que 15 minutes avant elles désespéraient des gens qui disent : la viande, j’aime trop ça, je m’en fous des animaux, laisse-moi être carnivore tranquillement. Pour moi, ça revient exactement au même et comme toi, je pense que le seul mode d’alimentation qui préserve les animaux et qui nous fout pas devant 5000 contradictions, c’est le végétalisme.

    C’est hyper facile d’être végétarien aujourd’hui. Je le suis depuis 5 ans et je n’ai jamais ressenti de vrais obstacles à mon végétarienne. Je me suis sentie un peu exclue pendant des repas en famille, oui. Mais c’est tout. Quand je me dis : « allez, cette semaine, zéro produits d’origine animale ! » ; là, c’est une autre histoire. Je me retrouve fatalement à la cantine en train de me constater que je vais juste manger du riz avec des courgettes insipides et que j’aurais même pas mon petit morceau de fromage pour me consoler à la fin du repas. Que je ne peux pas goûter aux cookies qu’a faits une collègue parce qu’il y a du beurre, et des oeufs.

    Je crois juste qu’en France, ce n’est tout simplement pas facile d’être végétalien en société. Chez toi, ok. A l’extérieur, c’est plus compliqué. Lors de mon voyage en Californie, à San Francisco, on a mangé végétalien tous les jours. Aucune frustration, jamais. C’est si simple… A mon retour, j’ai eu l’impression d’avoir un déclic et puis, c’est retombé comme un soufflé parce qu’il n’y avait pas le choix qu’il y avait aux USA. Ce que tu dis sur la dépendance est d’une extrême justesse. « A partir du moment où on fait une exception, pourquoi pas deux, pourquoi pas tous les weekends… ? », c’est exactement ça…

    Pour le moment, je me noie dans mes contradictions. Dans mon envie de faire les choses mieux, plus en accord avec ce que je pense mais je suis polluée par mon goût pour le fromage – ce n’est pas une excuse mais je suis d’origine italienne, dans ma famille le parmesan, la mozzarelle, le pecorino, le gorgonzala, c’est presque une religion – que je n’arrive pas à contenir quand on m’en met sous le nez. Bref, mon commentaire ne fait rien avancer mais merci d’avoir exprimer ce que je ressens aussi…

    Bon dimanche 🙂

    • Ce n’est que mon avis, mais je pense qu’il faut essayer de faire les choses en douceur… La douceur avec soi-même implique des exceptions, avec le problème qu’on connaît de l’exception qui en entraîne une autre, puis une autre, puis une autre.
      En tous cas après cet article, j’ai retenté de rester fidèle à mon véganisme et je suis dans une situation plus équilibrée. J’ai toujours des petites envies de fromage (plus que d’œufs) mais ça passe de plus en plus… C’est un sevrage, en fait.
      Mais oui, tout pareil, autant faire des exceptions au végétarisme me semble impensable (je refuse une soupe miso qui contient 1% d’extrait de bonite), mais le produit laitier est moins concret. Pourtant, il recouvre une réalité tout aussi horrible…

  2. De mon côté je ne suis pas vegan mais végétarienne depuis un peu moins d’un an et je limite au maximum les produits animaux. J’aimerais être vegan mais je n’y arrive pas à cause de cette fameuse dépendance (fromaaaaaaaaaaage). Et à chaque fois je culpabilise. Notamment hier quand je suis allée chez mes beaux parents et que j’ai encore entendu les vaches appeler les veaux. Mais est-ce que je dois me culpabiliser alors que je fais de mon mieux ? Je ne pense pas car sinon autant redevenir omnivore. J’ai la chance de ne pas être jugée car je n’ai que des omnivores autour de moi. Mais quand je vais chez mes beaux parents je mange la ratatouille en triant consciencieusement les lardons. Je me vois mal leur dire non. Ils font quand même des efforts. Pas comme ma belle soeur qui me condamne à ne manger que des chips et des olives quand elle fait des apéros dînatoires… J’avoue que j’étais un peu vénère (et affamée) sur ce coup là grumph

    • Ah moi tant qu’il y a des olives, je suis heureuse… C’est mieux que « je t’ai pris des tomates cerises », je trouve. 🙂
      Mais oui, après chacun fait comme il peut. Je trouve ça compliqué de juger quelqu’un selon ses choix alimentaires… sinon tu juges tous les omnivores, tous les végétariens, tous les flexitariens, tous les vegan qui font une entorse pour le miel… et tu traînes avec les 3 potes dont tu tolères la présence parce qu’ils pensent et vivent strictement comme toi. 😉

  3. ben moi j’ai arrêté en grande partie tout ça, ça devenait bien trop dur à gérer
    chez moi y’a pas de souci mais au quotidien, dehors, trop compliqué
    alors je compose, je m’adapte autant que possible, j’évite ceci et cela
    parce que quand la cuisine devient une prise de tête de cuisiner à part pour machin qui ne mange pas ça, et à part pour machine qui n’aime pas ça, mon plaisir à moi de cuisiner et de manger avait complètement disparu
    j’ai arrêté de fumer en juillet 2014, je le vis bien, bien mieux que tous mes changements alimentaires
    après tout est sur la table, chacun mange ce qu’il veut ce qu’il aime, ce qu’il a envie, et basta ! ceci dit, les plats sont variés, colorés, goûteux, je ne mange presque jamais de viande, peut être une fois par mois, je le vis bien merci
    bref, chacun fait comme il veut, mais ce que je trouve juste, c’est le côté compliqué de l’affaire, à partir du moment où on est de sortie et où on a des gosses qui ralent quand même souvent, ensuite vient la question non négligeable du budget
    bisous !!

    • Bah le budget théorique devrait être moins élevé… mais après c’est sûr que faire un dahl de lentilles bio (avec lait de coco bio and co) revient plus cher que des lasagnes industrielles ! Mais à mon avis la différence de budget vient plus du manger bio et sain versus manger franprix et industriel. Et je pense qu’on manger vegan à Franprix, sauf qu’il faut plus cuisiner, se passer de substituts, etc. Et donc ça rend le véganisme un peu moins attrayant !
      Perso c’est en déplacement que j’ai beaucoup de mal : quand je dois prendre le train tôt un samedi, alors que la veille j’ai bossé jusqu’à 18h, récupéré ma fille, préparé les valises, rangé l’appart, et fait tout ce qu’implique un départ avec un bébé… j’ai juste pas la foi de préparer un repas pour midi dans le train. Et là tu retrouves au wagon bar SNCF, en galère (même si une fois j’y ai trouvé une salade de quinoa pas bonne mais vegan). 🙂

  4. Bien compliqué tout ça ! Bisous à toute la famille en passant !
    Je me retrouve dans ce que tu dis… En tant qu’ex végé, c’est difficile de faire la transition et de ne pas culpabiliser d’être au régime omnivore « obligatoire » (vu mes nombreuses allergies, à chaque tentative de végé ou vegan, je me retrouve malade comme un chien et je met des mois à m’en remettre, super…). Je continue quand même à me faire des journées de temps en temps, mais des fois j’aimerai bien que ça soit moins compliqué…
    Par contre j’ai eu de la chance, quand j’étais végé, je n’ai jamais eu le moindre souci en société, à vrai dire la plupart des gens ne se sont rendus compte de rien ! Il faut dire aussi que j’amenai toujours un truc que je pouvais manger, au lieu de demander qu’on me cuisine un truc spécial, résultat pas de clash.

    • Perso après 1 an de végétalisme je trouvais que je n’avais plus de souci non plus en société ! Je le vivais très bien, j’avais l’habitude de m’apporter des choses et/ou les gens chez qui j’allais avaient l’habitude de me préparer des trucs… J’ai trouvé que ça devenait plus chiant une fois que j’ai commencé à faire des entorses de temps en temps : l’incertitude de ton hôte, la négociation des proches qui espèrent que tu ne vas pas être reloue aujourd’hui, et ta propre incertitude (« je me prépare un truc à minuit ou j’achète un sandwich au fromage à la gare ? »).
      Mais bon en ce moment je suis plutôt vegan avec de très rares exceptions et ça se passe bien. 🙂

  5. Un seul mot pour moi : la culpabilité. Je pense que tu ne devrais pas culpabiliser et t’en vouloir de consommer des produits animaux s’ils te font envie, qu’ils te rassurent ou réconfortent, simplement qu’ils te font bien et que tu n’es pas malade en en mangeant ( gluten, lactose, etc ), que tu les aimes tout simplement. Perso, je suis vegan depuis quasi 3 ans. Je n’aime pas les oeufs, ne consomment plus de lait depuis plus de 5 ou 6 ans ( totalement intolérante ) et tous les dérivés en lactose ( y compris le fromage ! ) et trouve tellement meilleures mes assiettes végétales que mes assiettes de poisson d’avant ( et pourtant j’adorais les huitres et les langoustines notamment, avant ^^ ). Et aujourd’hui, je ne supporte plus le gluten a priori mais c’est une autre histoire 😉
    Bref, ne t’encombre pas l’esprit inutilement ( je dis ça gentiment, hein ??^^ ), bon ok, ce n’est pas « éthiquement correct » mais peut-être y reviendras-tu bien vite au végétalisme 😉 Ah ! Ah ! Profite de ta poupette et merci pour ton partage car beaucoup ont tes craintes et sont anxieux à l’idée de croire qu’ils agissent mal. Mais personne n’est parfait et je ne crois pas que notre façon de consommer permette de dire que l’on est une belle et bonne personne : les vegans sont-ils parfaits juste parce qu’ils ne consomment pas d’animaux ? Allez, je prends (!) mais je n’en suis pas convaincue ( ils sont souvent -trop souvent- donneurs de leçons à mon avis ^^ ).
    A bientôt ! Des bises somme toute très gourmandes 😉

    • Merci beaucoup ! Oui, tu as raison, la culpabilité est pesante au quotidien, surtout qu’on mange assez souvent pour avoir souvent des raisons de culpabiliser. 😉
      Dans la culpabilité, je crois qu’il n’y a pas que l’aspect éthique : il y a aussi la frustration / colère de ne pas avoir su tenir une règle de conduite qu’on s’était fixée, je pense. En tous cas, pour moi. Mais en effet, je pense qu’avec plus de souplesse d’esprit (et pas forcément de comportement), le retour au végétalisme sans exceptions (si tant est que ce soit mon but, même si je dirais que plutôt oui, je pense aussi que la vie est faite d’exceptions) sera plus naturel et simple…
      Bises et merci !

  6. C’est bien vrai cette histoire de dépendance, j’étais complètement accro aux truc apéritifs ( surtout les chips). Dans un moment de gavage compulsif ( j’exagère mais bon^^) je me suis dit : j’arrête pendant 2 mois!
    Au départ c’était horrible mais au bout de deux semaines je pouvais voir des chips sans en avoir envie! et puis 2 mois après j’ai regoûté, au départ je n’ai pas vraiment apprécié puis je suis retombée dans l’engrenage à force d’en remanger. Du coup je pars pour un an sans trucs apéritifs. Je ne sais pas faire dans la demi-mesure.
    Et puis depuis quelque temps je mange de la viande un repas sur deux, moi qui était quasi carnivore. Ca m’a pris comme ça, une sorte de dégout de la viande.
    A mon avis il ne faut pas se rendre la tête et faire au mieux, Ok le fromage c’est pas cool mais si ce n’est pas toi qui l’as acheté alors que tu en manges ou pas un morceau reviendra au même. C’est vraiment bien d’être vegan mais si au final l’animal ne souffre plus mais toi oui c’est dommage.
    Mon message est totalement contradictoire^^ en gros j’en arrive à ta conclusion: soit on se détend et on se dit que personne n’est parfait ou soit on devient catégorique mais c’est fini les craquages avec des excuses bidons.

    • Haha oui, ton commentaires est contradictoire… mais c’est peut être l’essence même du problème ! On ne peut pas trop faire dans la demi mesure et être cohérent. Soit on choisit une voie, on l’assume et ça implique parfois des sacrifices, de la rigidité et un peu de frustration, soit on décide d’être souple, mais ça peut mener à du n’importe quoi si on n’est pas capable de demi mesure et à une certaine culpabilité si finalement on n’est pas en accord avec ce qu’on est en train de faire !
      En ce moment je suis plutôt à nouveau vegan avec des exceptions uniquement « forcées » (en société quand je vais déjeuner/dîner chez des gens et que je sens qu’ils négocient un peu pour que j’accepte de manger végétarien : je n’arrive pour le coup pas forcément très bien à m’imposer dans ce cas là, et encore moins à refuser l’invitation !).
      Je me suis fait une grosse commande de fromages végétaux et ça m’aide beaucoup à résister à la tentation. 😀

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