Un brin de folie (et de laine)

J’adore la routine. Ou plutôt, j’adore LES routines. S’il y a une seule routine, ça m’angoisse et je m’ennuie. Mais j’aime bien une forme de répétition, de régularité, la petite routine du cours du vendredi matin, aller toujours manger au même endroit le jeudi soir après mon cours de Yin Yoga, m’installer dans mon canapé avec un plaid sur les genoux, mon tricot en main et une série à 21h tous les soirs, une fois que l’enfant-tempête est couchée et le dîner est terminé, ce genre de trucs.

Enfin « aller manger au même endroit le jeudi soir », c »était avant, évidemment (et c’était à Kapunka Vegan) (parfois avec un passage au bar à vin délicieux de la rue Saint Sauveur, après).

J’ai l’impression que, pour moi qui suis un brin routinière, mais qui angoisse face à la routine (c’est pas toujours évident de vivre avec ses propres incohérences, croyez-moi), l’équilibre est assez fragile.

Et parfois, alors que j’avais l’impression que tout allait plutôt bien, sans crier gare, je me sens absolument enfermée et j’ai besoin d’un soupçon de folie pour casser ce quotidien monotone, raisonnable et healthy (c’est le moment où j’évite de boire car commencer à picoler avec ce genre d’état d’esprit, c’est un coup à se réveiller avec un sacré mal de tête le lendemain) (surtout s’il y a du whisky au sirop d’érable sur la table) (absolument délicieuse mais vraiment traître, cette boisson). Certains diront que c’est l’énergie du printemps, Vata, qui se réveille et me donne envie de bouger et de secouer tout ça. D’autres que c’est évidemment l’opposition entre mon signe solaire en Vierge et Uranus en Sagittaire qui s’exprime. D’autres encore « Bah détends-toi un peu ma grande ».

Le truc le plus déraisonnable que j’ai fait cette semaine ? J’ai zappé ma séance de sport un soir, j’ai par inadvertance pris une goutte de trop de CBD (j’ai immédiatement écrit à mes amies pour les informer de l’accident de CBD et documenter les effets ressentis, les pauvres subissent aussi la monotonie de mon quotidien), et j’ai mangé un Dragibus au goûter. DONC : besoin urgent de lâcher un peu de lest.

Comme aller faire la fête toute la nuit n’est pas une option envisageable en ces temps de couvre-feu et de fermeture de tous les endroits où on peut s’amuser, j’ai décidé de chercher un autre truc fou à faire. Et j’ai trouvé.

Je vais (temporairement) quitter le clan des mono-projets du tricot. Dans un accès de folie sans précédent, j’ai sorti les écheveaux de mon prochain projet tricot (un pull) alors même que le projet actuel (des chaussettes) (j’ai enfin terminé le châle dont je vous parlais le mois dernier) n’est pas fini. Je suis à deux doigts de les mettre en pelote et de me lancer dans DEUX PROJETS À LA FOIS.

J’avais prévu de consacrer l’article du mois à vous parler de ma crise d’inutilité écologique (j’utilise des cotons-lavables depuis 2012 et le réchauffement climatique continue de progresser) ou encore de ma routine pour le visage – cet été j’ai commencé à avoir des petits boutons près des yeux, ma dermato a diagnostiqué une dermatite péri-orale (oui je sais, les yeux / oral, ça n’a pas de sens mais ça s’appelle comme ça, promis) (si vous voulez tout savoir, c’est parce que normalement les petits boutons sont plutôt près des lèvres et du nez, et parfois atteignent le contour de l’oeil) (et dans mon cas ce n’était que la zone du contour de l’oeil, donc) et depuis j’ai testé des trucs pour gérer ladite dermatite, et j’en vois enfin la fin.

Mais tout compte fait, c’est apparemment le fait que j’aie mis des écheveaux en pelote pour me faire un pull qui semble être l’évènement le plus marquant de ma semaine et a mérité de figurer ici.

Oh et avant de vous retrouver en avril, il faut tout de même que je rende justice à la boutique de bougies & cristaux : après une petite semaine de silence, j’ai reçu un email me demandant, sans autre forme de procès « mon adresse pour l’envoi de la nouvelle bougie » et, sans me formaliser de cette absence de quelconques formules de politesse, j’ai donné l’adresse. Ma mère a reçu une nouvelle bougie.

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7 thoughts on “Un brin de folie (et de laine)

  1. Ahaha la folie !
    Mes aiguilles sont déjà dans les cartons, alors je peux pas tricoter en ce moment ! Mais je fais quand même partie de la team mono projet. Ma folie c’est de faire des cartons et d’aller courir 2 fois par semaine. Enfin notre folie c’est quand même 5 jours de vacances en Normandie avant de déménager… (tant mieux pour la bougie, mais c’est vrai que d’une boutique à l’autre les sav varient vraiment)

      • Je suis censée être sur l’ordi pour préparer un entretien demain 😀
        Mais je peux te répondre, on n’a pas pu partir en vacances notre voiture est tombée en panne … ahahah ! Mais bon c’est pas grave, on a profité quand même de nos jours off.

  2. Sois folle, Carole, monte plein de projets ! 😀

    Ma petite folie de la semaine, c’est d’avoir définitivement quitté mon boulot (dans la restauration, en pleine pandémie, peur de rien). Pour la semaine prochaine, je vise une couleur de vernis à ongles autre que le rouge (je suis en roue libre).

    Blague à part, je trouve qu’on nous met beaucoup trop la pression pour se comporter aussi normalement que possible, alors que ça fait un an que rien n’est « normal ». Donc oui, monte tes quarante-douze projets si tu en as envie, reprends un Dragibus – d’une manière générale, je dirais qu’il faudrait qu’on se fiche un peu plus la paix et qu’on se laisse avoir des comportements que nous n’aurions pas envisagé dans d’autres circonstances.

    • AH OUI quand même !!! Félicitations pour ta petite (grosse) folie alors !!!
      Et alors le vernis, il est de quelle couleur cette semaine ? 😉

  3. Trop contente de retrouver le blog!! Tu vois, il y a toujours des gens qui en lisent
    Moi aussi je suis mono projet tentée régulièrement par le coup de folie… en fait je crois que j’adore avoir une excuse pour acheter la laine, bobiner et monter les mailles. Mais après je chouine parce que les deux projets avancent deux fois moins vite… suberbe modèle en tous cas (il faudrait que je déterre mon gilet de la même Andrea Mowry, il ne manque que le col mais j’avais eu une urgence cadeau de noel)

    • Hahaha bah écoute je t’avoue que je pense que je reste mono-projet dans l’âme, car je me retrouve juste avec un pull quasi fini (j’attaque les manches d’ici demain) et une chaussette au point mort. J’en avais juste marre de la chaussette, il faut croire (en vrai j’avais choisi une pelote traînant au fond de mon tiroir et la couleur ne m’enthousiasmait pas trop, et apparemment j’ai besoin d’être enthousiasmée par le fil) (d’ailleurs je suis sur la couleur 5 de mon pull Faded et j’adore pas la 5ème couleur du coup… j’ai envie de monter un nouveau projet HAHA).

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