Qu’est-ce qu’on mange ? #Pas Le Temps

Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas parlé de nourriture ici, tiens. Par manque de temps, certes, mais aussi parce que je me dis que ce que je mange n’a pas forcément un grand intérêt, vu que je n’ai quasiment pas le temps de cuisiner (Mini Smooth manifestant assez bruyamment sa désapprobation quand je passe la seule heure de la journée où on se voit – de 19h à 20h – aux fourneaux plutôt qu’à jouer avec elle) (c’est à dire qu’elle s’accroche à mes jambes et qu’elle hurle) (ici, 3 solutions : la laisser hurler si on a des nerfs en béton armé, l’enfermer dans une pièce pour qu’elle hurle seule ou arrêter de découper des carottes pour aller jouer) (une seule de ces options me semble viable, soyons clairs) (et puis j’adore jouer aux cubes, il faut bien l’avouer). Et puis finalement, c’était un peu le but de la rubrique « Qu’est-ce qu’on mange ? », de montrer la cuisine vegan du quotidien, l’anti-gastronomie, la cuisine du « Je ne mange rien qui nécessite plus de 12 minutes d’efforts, mais c’est bon quand même (parfois) et ça a en tous cas le mérite de nous faire manger des légumes ».

Donc la semaine dernière (ah non il y a deux semaines, en fait, il s’est écoulé un peu de temps entre le début de rédaction de l’article et la fin).

Je ne vous décris pas les midis en détails, parce que sauf exception, je vais chez Vegitaï chaque midi. J’ai totalement abandonné l’idée de me préparer des bentos et je n’ai pas envie de salades en ce moment, alors le midi, c’est soupe/plat vegan de Vegitaï. Je travaille à 8 minutes à pied, ce serait dommage de m’en priver. Et puis ça compense la simplicité de mes dîners, de manger des bons plats cuisinés le midi.

Lundi soir, mon beau-frère était à la maison quand je suis rentrée du travail. Du coup j’ai pu m’affairer en cuisine pendant que Mini Smooth s’éclatait avec son tonton. J’en ai profité pour dépiauter une courge patisson (de type sunburst, je crois) (la blanche), ce truc trop bon mais dont il ne reste plus grand chose une fois retirées les graines et la peau (15 minutes d’efforts). J’en ai fait un gratin végétarien pour Mini Smooth (avec du parmesan dessus), puis j’ai fait cuire des haricots plats à la vapeur (je les avais congelés crus avant de partir en vacances, c’était honnêtement une assez mauvaise idée, c’était gorgé d’eau et assez dégueu) et j’ai surtout fait du fromage de patates. Oui oui, parfaitement. (En fait c’est une espèce de purée au mixeur avec des aromates qui donnent un goût fromagé/aillé). La version élaborée, c’est celle-là. La version à l’arrache, c’est : on fait cuire des pommes de terre bio et propres à l’eau, on les met non pelées dans le vitamix, avec du jus de citron, de l’ail en poudre, du sel (ou de la sauce soja), de la levure de bière maltée, un peu d’huile d’olive et on mixe. Ca a un peu le goût de cancoillotte, je trouve. La texture aussi, d’ailleurs.

Après tous ces efforts, Mini Smooth a mangé un petit pot (ça valait bien la peine) (son gratin n’était pas cuit quand elle a eu faim à 19h20), et Cher&Tendre et moi avons mangé une assiette pas très belle sur laquelle il y avait un reste de guacamole de la veille, du fromage de patates, des haricots plats et du pain grillé.

Mardi soir, je pensais manger des restes de tout ça, mais il s’est avéré que ça faisait un peu juste pour trois adultes et j’avais un cours de gym jusqu’à 22h. Bilan : soirée makis, à l’avocat pour moi (à l’avocat pas mûr, Sushishop n’ayant peur de rien).

Mercredi soir, c’était ma soirée libre, j’ai filé chez Dune avec mes copains vegan pour manger un menu gastronomique de folie. C’était délicieux et ça a nettement rattrapé mes makis dégueus de la veille.

Dune est normalement vegan les mardis soirs seulement, mais en ce moment Maylis est en cuisine tout le temps et ce, je crois, jusqu’au 15 octobre. C’est franchement hyper bon, mercredi soir j’ai mangé l’un des meilleurs desserts vegan de ma vie.

Jeudi mon père et ma sœur venaient dîner à la maison. Comme je n’avais pas envie de commander de l’indien ou des makis pour la énième fois depuis la rentrée, j’ai fait un plat rapide pendant qu’ils donnaient à manger à Mini Smooth (qui a mangé son gratin de patisson pour la troisième soirée de suite et qui en a visiblement eu marre parce qu’elle a jugé bon d’exploser l’assiette par terre) (oui j’ai eu l’inconscience d’estimer qu’elle était prête pour tenter de manger dans une assiette d’adulte) : apéro olives/guacamole (ma recette est inchangée : ici, 3 avocats, 1 petite tomate, 1/2 citron pressé, 1 échalote, 1 petit piment vert, sel et coriandre) et un chili sin carne. J’ai fait sans recette, assez basique, du coup c’était pas mal mais j’aurais peut être du regarder un peu mieux les épices qu’il fallait parce que ça n’avait pas le goût typique de chili (peut être parce qu’on ne met pas de curry dans le chili, haha). J’ai fait tremper des protéines de soja dans un bol de bouillon de légumes chaud, avec un peu de miso, de la fumée liquide et de l’huile d’olive. Ensuite j’ai fait revenir de l’oignon (émincé surgelé), une carotte coupée en petits bouts et j’ai ajouté mes protéines de soja, une grosse boîte de haricots rouges, une grosse bouteille de purée de tomates et des épices (donc coriandre moulue, cumin, curry, paprika doux et piquant et piment de Cayenne). Avec du riz thaï semi complet et pas de dessert, mais du bon Graves.

Vendredi soir, j’étais lessivée de la semaine et j’avais promis à Mini Smooth que je m’occuperai d’elle à 100 % le soir (mais si, je suis sûre qu’elle comprend). Du coup Cher&Tendre s’est commandé à manger chez Foodchéri pendant que je terminais mon chili sin carne. Sans avocat, la tristesse.

Samedi matin, on est partis pour le weekend dans la famille de Cher&Tendre, à la campagne. Je n’étais pas trop sûre que sa grand-tante ou sans grand-oncle appréhendent parfaitement la notion de végétalisme mais je n’ai pas du tout eu le temps de me faire des courses et de débarquer avec plein de choses. Advienne que pourra, j’y suis donc allée à l’aveugle, avec un paquet de steaks de soja et basta. Ca s’est super bien passé tout compte fait. Le midi, ils avaient fait du riz et de la ratatouille, avec des radis en entrée et des pêches cuites en dessert. Le soir, on a mangé une soupe de fin d’été / début d’automne avec des poireaux, des courgettes, des carottes et des pommes de terre. Hyper bonne. Puis des haricots verts du jardin, avec un steak de soja pour moi. Ensuite, j’avoue avoir goûté les fromages de Bourgogne qu’il y avait sur la table (le fromage, cette faiblesse qui me perdra) (très honnêtement, si je n’ai pas un frigo blindé de fromage végétal type Vegusto and co sous la main, j’ai une résistance assez faible à l’appel du fromage). Et puis des raisins pour le dessert (heureusement que je n’aime pas la pâtisserie, ça m’évite de cumuler les faiblesses et de souffrir pendant le fromage ET pendant le dessert – en l’occurrence, le reste de la tablée se régalait d’une tarte à la framboise).

Dimanche midi, j’ai mangé une salade gargantuesque et délicieuse en entrée : des tomates du jardin, les dernières ou presque, hyper mûres, hyper rouges, hyper goûteuses, avec une vinaigrette maison à l’huile de noix artisanale – tuerie – et des haricots verts, toujours du jardin, toujours avec cette vinaigrette délicieuse. Comme le plat était anti-vegan (purée maison avec beurre, crème, lait, la totale et lapin en sauce que j’ai évité de regarder de trop près), j’ai mangé des pommes de terre et un reste de ratatouille. J’ai réalisé que ça me heurtait un peu plus de voir tout le monde déguster son plat de lapin alors que j’avais franchement l’habitude de voir des gens manger leur steak à côté de moi et me suis demandé si c’était une forme de spécisme, mais je crois que c’est plutôt une question d’habitude, justement.

Le soir, de retour à la maison, j’ai cuisiné une énorme soupe de potimarron – l’une de mes seules raisons d’aimer l’automne – pendant que Cher&Tendre rendait la voiture de location et que Mini Smooth jouait avec Tonton N. (qui a depuis trouvé un appartement, donc on va remanger plus de sushis), ce qui a marqué le retour à mon dîner favori de l’automne/hiver : soupe de potimarron, pain grillé et houmous. Et puis pour le coup, ça se prépare très vite.