Qu’est-ce qu’on mange ? #Mini Smooth, 2ème épisode

Dans l’épisode précédent, nous avons vu que la diversification d’un petit bébé ne pose pas trop de problèmes (sauf allergies alimentaires, bébé qui refuse de manger, etc). Mais prenons le cas classique (qui s’est avéré être le mien) où le bébé est content d’avaler toutes sortes de purées, de la carotte aux artichauts, en passant par la betterave et parfois même un peu de chou. Tout sauf les haricots verts, en fait (va comprendre). Ensuite il a sa compote (tu réaliseras vite qu’au prix de la pomme bio à Paris, de la compote en bocal sans sucre ajouté revient moins cher et est beaucoup moins pénible) (on peut aussi acheter des gourdes à compote lavables, pour la période où le bébé en met partout) (le saviez-vous : à un moment de la diversification, l’enfant mange une compote midi, goûter et soir) et son biberon et basta.

Et puis.

L’enfant veut faire seul. C’est la première étape vers la galère. Il n’est pas encore trop difficile question contenu, par contre il veut manger tout seul. Et autant dire que la coordination, c’est pas encore ça. Chez nous, c’était vers 13 mois je pense. Après quelques repas passés à récupérer les grains de semoule entre les lattes du parquet, je décide que le couscous, ce sera après 4 ans. Idem pour la soupe pas assez épaisse. L’enfant développe son goût, il y a quelques aliments qui lui déplaisent mais ça reste raisonnable. Par exemple Mini Smooth a fermement refusé le steak haché que certaines personnes bien intentionnées (sans ironie) ont tenté de lui faire goûter (vous la voyez, la mère vegan qui jubile ?).

Mais bon grosso modo, ça se passe encore bien (à part dans le train : à cet âge-là, NE PRENEZ PAS LE TRAIN AUX HEURES DES REPAS) (chez nous ça a donné un enfant hurlant à la mort parce qu’on lui avait retiré sa cuillère quand on a compris qu’elle allait redécorer son siège, les nôtres et celui de l’heureux élu qui avait la 4ème place dans notre carré, et un repas laborieusement terminé en 55 minutes entre deux wagons pour ne pas se faire tabasser par les autres passagers).

Et puis au fil des mois, on essaie d’introduire de plus en plus d’aliments, sous toutes leurs formes : du cru, des morceaux un peu moins minus, ce genre de trucs. Il y a des enfants qui refusent les morceaux et c’est un peu galère parce qu’on doit encore acheter des petits pots « 8 mois » quand ils ont 15 mois, et surtout faire de la purée à tous les repas, mais au final, tous les bébés vont finir par manger des morceaux (là aussi, chez nous ce n’était pas trop compliqué, sauf quand je m’enflammais un peu sur la taille des morceaux) (auquel cas Mini Smooth se contentait de les mâcher un peu puis de les recracher élégamment) (après quelques engueulades, elle a compris qu’on ne recrachait pas à table, donc maintenant elle sort les trucs de sa bouche et te les colle dans la main).

Et puis.

Aux alentours de 2 ans (rien qu’à l’évocation de cet âge, le parent qui sait tremble) (on l’appelle Terrible Two, pour les autres), se développent simultanément deux choses qui affectent grandement la qualité de vos repas familiaux : l’affirmation de soi et la néophobie. Ca veut dire que l’enfant dit non et refuse de manger à peu près tout ce que tu lui proposes. (comme ma fille a l’air précoce quand il s’agit d’être chiante, ça a commencé à 18 mois chez nous et on est à peu près à l’apogée en ce moment) (enfin j’espère).

Repas typique : 

« Mini Smooth, tu as faim ?

– A faim.

– Tu vas chercher ton bavoir ?

(revient en remuant ses petites fesses avec un bavoir qu’elle a habilement extrait du tiroir à bavoir – à cette occasion, on s’aperçoit donc que nos fermetures de tiroir spécial enfant ne servent à rien, elle les ouvre tranquillou)

Smooth met sur la table une assiette de bébé contenant au choix : une purée de légumes, des spaghettis bolognaise vegan, des petits morceaux de légumes rôtis au four et des pommes de terre. L’enfant regarde son assiette, te regarde, attrape l’assiette, te la tend et dit « Tiens ».

– Tiens, tiens, tiens, tiens, tiens Maman.

(pleure devant mon absence de réaction)

– Non Mini Smooth, c’est ça le repas, regarde c’est de la purée (de brocolis), tu aimes bien la purée, en plus j’ai mis du fromage que tu aimes dedans.

– CHAUCHICHE.

– Non pas de saucisses (les saucisses de tofu de Taifun, l’aliment préféré de mon enfant) ce soir, tu manges un peu de légumes.

– (pleure) CHAUCHICHE. TATINES (manque un « r », oui). BABON (biberon).

La Sainte Trinité. Pour éviter que Mini Smooth ne soit nourrie à la saucisse Taifun et à la tartine craquante à la châtaigne, je ruse. Ca ne marche pas toujours, mais grosso modo, voici une semaine de repas un peu classique (spoiler : il y a des échecs) (l’assistante maternelle se chargeant des repas du midi – il paraît que chez elle, elle avale sa ratatouille sans broncher – je vous fais uniquement la version soir, sachant que la plupart des enfants mangent leur source de protéines (animales) le midi mais que comme ma nounou n’est pas forcément hyper à l’aise avec la cuisine vegan, le tofu, le seitan, le fait de faire avaler des pois chiches à un bébé, c’est plutôt le soir qu’on essaie de mettre les protéines). Sauf indication contraire, le dessert, c’est toujours fruit ou compote. Jamais de gâteaux. Il y a plein de raisons (j’en cuisine rarement, c’est pas le top niveau équilibre alimentaire, etc) mais la principale en ce moment c’est que le repas étant déjà un combat parce qu’elle veut des saucisses et des tartines, si elle commence à piger qu’elle pourrait AUSSI avoir du gâteau au chocolat en dessert, je vais faire une dépression nerveuse.

Lundi : Comme le début de la semaine, c’est fatiguant, le lundi on choisit un truc que l’enfant aime, agrémenté d’un truc que j’ai préparé le dimanche. Typiquement, soupe de potimarron, dans laquelle elle peut tremper sa tartine craquante à la châtaigne, avec de la saucisse Taifun en petits cubes à côté. Comme elle adore tremper, ça lui fait avaler pas mal de soupe, mine de rien. Puis compote ou poire (la poire, la passion de Mini Smooth, trognon inclus), biberon, bain, dodo. Repas facile.

Mardi : Je tente la bolognaise vegan. Je coupe les pâtes en petits morceaux, la sauce est délicieuse, les protéines de soja se sentent à peine, je suis fan. Elle ne veut pas goûter. Je suis dégoûtée. Elle hurle CHAUCHICHE. Je me demande s’il faut céder, s’il faut la forcer à goûter (à moins de lui ouvrir la bouche de force, c’est impossible), s’il faut lui filer triple ration de dessert pour la nourrir, s’il faut la priver de dessert, s’il faut la punir, s’il faut dire c’est pas grave si tu n’aimes pas, s’il faut lui filer un autre plat équilibré. Tous les gens que je connais ont une réponse différente à cette question (oui même pour le triple ration de dessert, il y a des partisans, puisque rappelons qu’un enfant qui n’a pas mangé le soir, c’est un enfant qui se lève à 6h du mat le lendemain). Je lui file autre chose, à savoir un reste de la soupe qu’elle a bien aimée la veille, avec une tartine pour tremper, du tartare d’algues parce qu’elle adore ça et que je trouve ça plutôt sain Mais pas de saucisse, l’honneur est sauf (l’équilibre alimentaire et le compte en banque aussi) (la saucisse de tofu, ça coûte genre 4 euros le paquet).

Mercredi : On a du monde à dîner, je fais un risotto aux champignons (recette du livre Vegan de Marie Laforêt) avec un guacamole en apéro. Enorme succès pour Mini Smooth qui gobe l’avocat en trois coups de cuillères et avale son risotto comme une goulue. Je note (dommage que le risotto soit un tout petit peu long à préparer, hein) (mais j’ai trouvé une préparation pour risotto qui m’a l’air pas mal, je vous dis quand j’ai essayé).

Jeudi : J’ai découvert récemment que Mini Smooth adorait les flageolets. Ca tombe bien, ça demande zéro préparation et ça lui fait de la protéine. Hop, salade de flageolets en entrée (je fais une vinaigrette à base d’huiles pleines de bonnes choses, type chanvre, germe de blé, etc, pour la bonne conscience). Le temps qu’elle s’occupe à les manger un par un, je peux ranger toute la cuisine. En plat, petites pâtes (alphabet ou vermicelles), avec une sauce aux épinards (encore un truc qui marche super bien chez nous).

La sauce magique aux épinards : faire cuire des épinards (dans une assiette creuse au micro-ondes s’il s’agit d’épinards surgelés et que vous manquez légèrement de temps comme nous), les mettre dans un mixeur puissant (s’il reste des vieilles fibres dures, ça passera moins bien), ajouter un peu d’eau, de la crème (végétale si c’est moi qui cuisine, à base de lait de vache si c’est Cher&Tendre), du fromage (CreamyRisella si c’est moi qui cuisine, parmesan ou autre si c’est Cher&Tendre), saler, poivrer, une gousse ou deux d’ail confit si vous avez, en profiter pour balancer les éventuelles herbes fraîches bientôt plus fraîches dans le mixeur – la coriandre, ça rend super bien), mixer fort et longtemps. Verser sur des pâtes, du riz, ou n’importe quel féculent.

A noter : j’ai conseillé cette sauce à un collègue dont la fille est plus grande, elle a d’abord chialé en voyant un truc vert dans son assiette (elle voulait des frites) mais elle a fini par manger ET aimer.

Conseil : en faire plein et congeler des petits pots de sauce.

Vendredi : La fin de la semaine arrive, je commence à m’essouffler un peu et j’ai fait le tour des 4 trucs que ma fille mange facilement. Je me garde tout de même l’option saucisses pour le weekend, parce que le weekend, c’est MIDI ET SOIR. J’essaie donc de lui filer la même chose qu’à moi (un veggie bol décomposé, si vous voulez) : sarrasin, haricots azukis, brocolis rôtis au four à l’huile d’olive et au sel (cuisson dite « A la Debo »), patate douce cuite pareille, petite sauce tahini-orange. Elle joue un peu avec tout, elle goûte, elle aime plutôt bien les brocolis, même si elle a du mal à bien les manger, elle mâchouille gaiment, le sarrasin c’est un peu galère, la patate douce ça ne l’intéresse pas. Et puis finalement, le haricot azuki ça ne lui plaît pas du tout, elle recrache les petites peaux et du coup elle ne veut plus rien manger. Game Over. Compote, biberon.

Samedi midi : Je suis souvent au yoga à l’heure du déjeuner le samedi. Sachant que Mini Smooth aime le risotto, on a fait un stock du risotto « Chèvre-Epinards » de la marque Good Goût. Sauf mauvaise journée, ça marche à tous les coups. Et donc je crois que Cher&Tendre lui refile un sachet de risotto le samedi (il ne faut pas se leurrer, notre stock de petits pots sert à alimenter l’enfant dès que je suis absente).

NB : dans les petits pots qui continuent de lui plaire (elle en déteste un bon nombre maintenant et pleure dès qu’elle les voit alors qu’elle les engloutissait sans discernement il y a quelques mois à peine), il y a ceux de la marque Hipp et notamment le risotto – oui encore – aux légumes, et les tagliatelles aux épinards. Pas de bol, dans les magasins autour de chez nous, ils ne vendent que du Baby Bio et elle n’en aime quasiment aucun.

Samedi soir : le matin, je mange souvent du porridge (flocons d’avoine, lait d’avoine et un fruit coupé en morceaux dedans – légèrement cuit du coup, le fruit). Mini Smooth me pique régulièrement la moitié. Récemment, une fée géniale m’a parlé des porridges salés et mon cerveau a fini par faire le lien (enfant qui ne mange rien –> enfant qui aime le porridge –> porridge salé). J’ai donc tenté un porridge flocons d’avoine, lait d’avoine et j’ai remplacé une partie du lait par de la soupe – assez liquide – de petits pois. J’ai ajouté un peu de CreamyRisella (fromage vegan à base de lait de riz) dedans, j’ai bien mélangé…VICTOIRE. Autant vous dire que je compte tenter cette recette avec plein de trucs et essayer d’ajouter plus de légumes et des morceaux dedans (type morceaux fondants de potimarron). Pour la peine, elle a mangé de la chauchiche avec.

Porridge aux petits pois et chauchiche Taifun.
Porridge aux petits pois et chauchiche Taifun.

Dimanche midi : le dimanche, c’est brunch. Déjà on n’entend pas Mini Smooth pendant 10 bonnes minutes parce qu’elle mange son oeuf à la coque. Avant, elle se contentait de trempouiller un bout de pain – toujours le même – qu’elle suçotait allègrement jusqu’à avoir fini la moitié du jaune d’oeuf. Maintenant, elle y va à la cuillère et elle termine tout l’oeuf. C’est officiellement trop pour son âge, mais que voulez-vous, je me vois mal faire un demi oeuf à la coque et lui retirer son oeuf à la moitié relèverait du mauvais traitement. Pour le brunch on mange souvent de la tarte aux légumes (type poireaux) mais elle n’aime pas du tout. Après son oeuf, on arrive parfois à lui faire avaler des algues, un peu de houmous, de la salade de fruit et un bout de viennoiserie. Ensuite elle mange du PAIN (nouveauté : elle chiale pour avoir du beurre ou de la margarine dessus).

Préparation de brunch : guacamole, salade d'avocat et tarte aux champignons que l'enfant refusera de manger.
Préparation de brunch : guacamole, salade d’avocat et tarte aux champignons que l’enfant refusera de manger.

Dimanche soir : on commence par du guacamole, comme ça on est sûrs que l’enfant aura au moins eu un peu de fibres. Ensuite je tente les céréales/légumes sous une autre forme : j’ai passé 1h à faire des galettes de légumes, avec de la farine, des carottes et du chou chinois râpé, des herbes et des épices. Ca a cuit hyper lentement, ça m’a bien gonflée à préparer (je l’ai toujours un peu mauvaise de passer le temps de sieste de ma fille à cuisiner alors que je pourrais faire du yoga, bouquiner, me reposer, etc) (j’aime bien cuisiner, mais 1h30 pour UN plat ça me fatigue un peu). Elle regarde la galette, elle touche, elle la dépiaute, mais elle ne la met pas dans sa bouche. Les traits tirés, le sourire crispé, je l’encourage à goûter. Elle goûte, elle recrache. CHAUCHICHE. Je quitte la cuisine et laisse Cher&Tendre gérer ce dîner sans moi. J’entends beaucoup de cris (Cher&Tendre est plus obstiné que moi). Je ne veux pas savoir ce qu’elle a mangé finalement, je m’en fous.

La suite au prochain épisode ?

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14 thoughts on “Qu’est-ce qu’on mange ? #Mini Smooth, 2ème épisode

  1. ♡La meilleure maman du monde♡
    (dixit la femme qui a pu voir & entendre en vidéo <3)

  2. ça m’a quand même l’air tendu les repas de la mini … plutot pour toi en fait, qui stresse, alors qu’elle pas du tout 🙂 je vois ça de loin hein, mais pfiou je suis bien contente de ne pas avoir vécu ça ! bisous, et bon courage

    • Haha oui c’est clair que parfois quand je parle à d’autres parents, ils disent « ah nan nous ça va les repas. Enfin, l’enfant accepte 2 purées donc on ne lui fait que celles-là ». C’est aussi que je suis un peu psychorigide sur la bouffe et que j’ai besoin qu’elle ne se nourrisse pas que de riz, haha. Mais bon après clairement, elle a aussi nettement choisi le repas comme truc d’opposition et j’ai beau essayé d’être relax, c’est compliqué à un moment avec un enfant qui ne veut manger que tofu/compote au dîner quoi. Parce que tu es bien obligée de lui donner autre chose à manger, qu’elle refuse, qu’au bout d’un moment elle pleure parce qu’elle se fait chier à table, mais qu’elle revient en disant « a faim » au moment de la coucher. 😀

      • ha oui mais très vite j’ai décidé que ce moment du repas ne serait pas une épreuve ni un conflit ! donc le repas est servi, 2 ou 3 trucs différents, tu te sers, ou pas, tu manges ou pas mais clairement y’a rien d’autre !! j’ai essayé au début, avec fille ainée, mais très vite je me suis vue embarquer et mener par le bout du nez et ça pas question ! donc bon, tous les 3 m’ont fait le coup « pas faim, pas manger, j’aime pas » bah tant pis pour toi 🙂
        au moment du coucher « j’ai faim » ok, y’a ton repas de ce soir là, que tu n’as pas voulu, il reste ceci ou cela, si tu as faim, mais y’a rien d’autre … au bout de deux fois comme ça, c’est bon, c’est intégré 🙂 🙂
        je ne suis pas une mégère hein, ni une tortionnaire de la bouffe, il y a toujours suffisamment de choix à table pour que chacun trouve son bonheur, à un moment on était 7 à la maison tous les soirs … et puis sinon, elle se rattrapera demain 🙂
        arrête de stresser avec ça, sérieux, et je te dis ça le plus gentiment, le plus doucement du monde, ta fille le ressent clairement comme un moyen de pression, ça va te rendre cinglée sinon !! de gros bisous ma belle

  3. Bon… Ca a l’air compliqué mais tellement plus simple que chez moi.

    Parce que ma fille qui n’a QUE 13 mois et demi accepte uniquement, dans l’ordre de préférence :
    -la compote
    -le pain (je ruse moi aussi en lui donnant des cracottes sans gluten histoire de limiter les dégats)
    -tout ce qui est sucré et qu’elle voit passer à table
    -le biberon
    -les quartiers de tomates / les rondelles de concombre
    -vaguement les pâtes

    Et elle refuse en bloc :
    -les purées (TOUTES les purées, sauf le fameux risotto chèvre-courgette de good gout, haha. faut dire que même moi il me fait envie)
    -les légumes en morceaux (elle suçotte éventuellement les haricots verts puis me les donne)

    Je suis mal barrée ?
    Hier, elle a goûté les champignons. Elle a vomi le troisième morceau puis a refusé de manger le reste de son bol (composé de coquillettes)

    Je vais quand même m’acharner mais je sens que plus elle refuse, plus ça me crispe et… plus elle refuse, du coup.

    • Oui clairement le fait qu’on se crispe n’aide pas du tout, au contraire ! Mais c’est hyper dur (surtout à la fin de la journée de boulot, argh).
      C’est peut être compliqué pour toi parce qu’elle est plus petite, mais moi je la laisse un peu se débrouiller pour que ça se passe bien : je mets son repas sur la table et je cuisine à côté, sans m’en mêler. Souvent elle commence parce qu’elle aime (chauchiche), souvent elle en réclame encore (si elle en a eu) ou tout court (si elle n’en n’a pas eu) mais parfois (je dis bien PARFOIS) elle goûte la purée, le légume ou le truc « sain » qu’il y a à côté. Mais bon à 13 mois si tu la laisses manger vraiment seule, ça risque d’être un carnage. Ce que j’essaie vraiment de faire c’est de ne pas crier, ne pas insister. Finalement j’ai abandonné l’idée que c’était un caprice ou un jeu de pouvoir et j’ai le sentiment que se battre ne va que cristalliser un truc bien merdique autour du repas. Donc j’essaie de proposer plein de trucs, de varier, de faire en sorte qu’elle avale des légumes, je me réjouis de ce qu’elle mange apparemment tout chez la nounou (mais je trouve ça vraiment bizarre…) et si elle ne veut pas, je laisse un peu sur la table au cas où mais plus de crises.
      A son âge, ce qui marchait bien avec ma fille c’était la polenta et les galettes (genre galette de haricots rouges) (par contre si elle aime il ne faut pas lui laisser une galette entière, ça fait trop de haricots rouges pour son petit système digestif… crois-moi 😉 ). L’avocat écrasé tu as essayé ?
      Et piège ultime : lui faire tremper sa tartine de pain ou de cracotte dans de la soupe. Si l’enfant aime bien trempouiller, il te vide la moitié de la soupe comme ça, c’est toujours ça, haha.
      Si elle aime bien le riz (mais la texture est peut être pas top pour 13 mois, je ne sais plus…) (ma fille adore), tu peux aussi lui mélanger du riz bien cuit avec une sauce (sauce aux champignons, à la tomate, aux épinards un peu crémeuse, type risotto à l’arrache, ça passe souvent pas trop mal non plus).
      Mais bon clairement, chez nous aussi, compote, pain, fruits et saucisses de tofu (+ biberon) sont les trucs qu’elle préfère et mange sans rechigner ni chipoter.
      Le champignon a été un échec aussi. Et en sens inverse, la dernière fois j’étais saoulée, j’ai sorti un petit pot 4 mois à la carotte et je l’ai mis sur la table tel quel après 20 secondes de micro-ondes et elle l’a engouffré. Haha.
      Bref… Bon courage !

  4. P.S : j’adore l’assiette de Mini Smooth

    • Hihi oui, moi aussi ! Cadeau de sa tatie ! 😀

  5. Oh la la, le récit épique des repas !
    Et je compatis c’est galère !
    Mon petit a 17 mois, un solide appétit mais il a tendance à être monomanique, un vrai petit bec sucré…Du genre, je mangerais bien trois mandarines par jour ! Ne parlons pas du chocolat… Et les haricots, courgettes, c’est plus difficile !
    C’est pas évident de gérer ce moment où l’enfant s’affirme, apprend à manger proprement sans jouer (on est en plein dedans là).
    Je pense qu’en tant que maman on se met parfois un peu trop de pression. Et puis l’enfant va à son rythme, des aliments refusés obstinément 3 semaines plus tôt peuvent devenir de véritables friandises ! Le tout c’est de varier les menus que tu lui proposes sans prise de tête 🙂 Un enfant ne se laisse jamais mourir de faim !
    Allez no stress, ca va bien finir par passer cette phase !

    • Haha oui, la « pétine » (clémentine) est l’un des aliments préférés de ma fille aussi. Je pense que la monomanie est assez proche de la fameuse néophobie, c’est juste que les enfants ont envie de manger encore et encore ce qu’ils aiment et que ça les intéresse assez peu de goûter d’autres trucs, qui s’avèrent être moins bons. 🙂
      Oui les goûts évoluent carrément, d’ailleurs ma fille mange des haricots verts (ou les suçote, au moins) alors que petite, c’était non négociable. Et le potimarron, ça ne la branche plus trop alors qu’elle adorait en purée, bébé !
      Je suis complètement d’accord sur le principe et c’est totalement mon idée mais c’est vrai que parfois, quand l’enfant refuse le menu et réclame direct son dessert, je sais bien qu’elle ne va pas se laisser mourir de faim mais ça m’ennuie de la coucher avec une compote dans le ventre (et ça m’ennuie aussi de la nourrir de 3 compotes en guise de dîner). Mais en effet, moins on stresse, mieux ça se passe, donc j’essaie de varier, encore et encore, pour trouver les trucs qui marchent (mais j’ai retenu de l’épisode des galettes de céréales qu’il ne valait pas la peine de passer 1h30 à cuisiner un truc avec l’espoir qu’elle le mange). 😀

  6. ça tu vois, c’est LE truc que je n’ai jamais fait (ou alors je ne m’en souviens plus, ça fait longtemps vu que mes enfants ont 24 ans, 18 ans et bientot 8 ans) je n’ai jamais cuisiné avec l’espoir qu’il ou elle mange ! bon ok les premières purées, genre quand il goûte à 4 mois pour la première fois tel ou tel légume, mais au bout de quelques semaines c’était fini
    je cuisine pour notre plaisir à tous, parce qu’on aime tel ou tel aliment, qu’on va passer un bon moment autour d’un bon repas, et basta … plus facile à dire qu’à faire, je sais, mais quand je vois une copine qui a fini par laisser sa fille manger ce qu’elle voulait, à 10 ans sa gosse ne veut que des pâtes bolo, des frites, du poulet rôti, de la compote et tout ce qui est pizza et mac do, non merci ! pas facile tout ça, je suis bien d’accord avec vous toutes, y’a pas de recette miracle et chacune de nous fait comme elle le sent, mais à un moment faut clairement lacher prise un petit peu, sans céder pour autant, je sais la différence est subtile !!
    bonne soirée

  7. Bonjour,
    Est-ce que vous supplémentez votre enfant en vitamine B12, étant donnée son alimentation végétarienne ?
    Si oui, comment ?
    Je me pose pas mal de questions sur cette carence possible, car je commence à peine la diversification avec mon petit bonhomme de 5 mois…
    Merci pour les conseils !

    • Bonjour !
      Alors non, je ne la supplémente pas encore (elle a 2 ans 3 mois) parce que le lait infantile est enrichi en B12, oméga 3, fer, etc etc et qu’à partir du moment où elle en consomme encore 500 ml par jour (soit un petit biberon matin et goûter et un gros biberon le soir), ses besoins sont couverts selon ma pédiatre. 🙂 De la même manière en allaitement, ses besoins sont couverts par le lait de la mère – et quand j’allaitais je me supplémentais super bien du coup. J’ai acheté récemment des comprimés de B12 aromatisés (Veg1 en vente sur le site UnMondeVegan) que j’écraserai dans une compote ou un yaourt quand je voudrai commencer la supplémentation. Pareil pour les oméga 3, on m’a conseillé de percer la capsule dans une soupe ou un yaourt et le vitamine D, je l’ai achetée en spray (VitaShine). Voilà, j’espère que ça répond à vos questions !!! 🙂

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