Les bilans du mois de Février

C’est fou comme 3 petits jours font toute la différence dans notre ressenti de la durée d’un mois : février m’a toujours l’air riquiqui. Riquiqui et, en même temps, vers la mi-février, il y a un moment où le ras-le-bol des poireaux et des manteaux arrive, et où le temps semble du coup s’écouler très lentement jusqu’aux beaux jours. Mais ne nous attardons pas sur la météo, parce que la météo de mars, c’est pas mieux en général (enfin sauf si on a une passion pour les giboulées).

Mes lectures :

En février, j’ai passé près de 2 semaines enfermée chez moi avec un vilain virus. Les premiers jours, vu que je ne pouvais pas trop utiliser mes mains de toute façon (la chanceuse qui se récupère le virus qui provoque atteintes articulaires et destruction des globules rouges plutôt qu’une bonne vieille grippe : bibi), j’ai pas mal lu, ce qui m’a permis de terminer le premier tome d’Outlander. Bon bah j’ai adoré hein. Mais je vous en parlais déjà dans les Bilans de janvier, parce que je venais de commencer. J’ai entamé illico le Tome 2, qui est tout aussi fantastique, mais comme je ne lis plus que dans le métro et 20 minutes certains soirs avant de me coucher, j’avance un tout petit peu moins vite dans le pavé de 900 pages. Ca tombe bien parce que c’est le genre de bouquin qu’on a envie de ne pas lâcher mais aussi de ne jamais finir tellement on est bien dans cet univers.

J’ai rapidement lu un bouquin que j’avais acheté peu cher (moins de 2 euros je crois) en version Kindle : YogaFood de Pamela Weber. C’était assez prometteur, une espèce de petit livre sur l’alimentation du yogi, mais j’ai été plutôt déçue. Les « préceptes » sont assez basiques, ou alors c’est juste parce que j’ai lu trop de livres sur la nutrition. La vision de l’auteure est intéressante, du style alimentation équilibrée, modérée, saine et sans violence, et ouvre donc l’épineuse question de : Peut-on respecter Ahimsa (le principe de non-violence, premier des Yamas) sans être végétarien ? C’est un sujet délicat, parce que la question de la violence d’une alimentation omnivore est sensible, mais se complique encore si on y ajoute la dimension « Respect des Yamas ». Bref, elle ouvre ce débat, mais ne se mouille pas trop, et satisfait tout le monde en disant qu’elle a choisi la voie de la modération : le flexitarisme. Alors étant moi-même végan à « seulement » 90-95-99% (faut-il vraiment choisir un chiffre ?) je comprends bien cette idée de se laisser une marge e manœuvre pour vivre de manière plus simple dans la société hein. Et je n’ai rien contre le flexitarisme, le végétarisme, l’omnivorisme (enfin j’ai quelque chose contre l’omnivorisme tel que pratiqué dans nos sociétés, mais disons que je n’ai rien contre les omnivores) mais pour le coup, l’auteur adopte presque la position inverse qui est de dire : le Flexitarisme est la seule solution modérée. Le reste, c’est de l’extrémisme (de vegan psychorigide ou d’omnivore égoiste). Ensuite les menus et recettes sont sympa, sans m’avoir plus interpellée que ça (je n’ai noté aucune recette).

J’ai aussi terminé un livre commencé il y a plusieurs mois : Parents efficaces. Franchement les titres de livres sur l’éducation sont vraiment flippants. Ce livre de Thomas Gordon est un bouquin sur la communication parents-enfants, très axé « parentalité bienveillante », écoute active de l’enfant (l’écoute active est d’ailleurs une clé de voute de sa « méthode ») et le titre donne l’impression que c’est un guide pour maîtriser et gérer ses gosses récalcitrants, entre sa journée de travail et son cours de fitness. Mais passons. Comme tous les livres sur l’éducation, je trouve qu’il y a du bon et du moins bon. J’essaie d’ailleurs de lire des choses variées et nombreuses sur la question, parce que l’époque où on faisait « comme on le sent » ou « comme le dit le pédiatre » me semble un peu révolue (et aussi parce que ce n’est pas dans ma nature). Mais devant la multitude de théories qui s’opposent, les « bienveillants » qui sont traités de laxistes, les autres qui s’insurgent parce qu’ils ne sont pas « malveillants » non plus, faut pas déconner quoi, les « bienveillants » qui pètent les plombs parce que l’écoute active, ça marche super bien dans le bouquin mais moins bien face à un gamin de 2 ans et demi en pleine crise d’hystérie… j’aime bien lire pas mal de choses et adapter un peu à ma sauce.

Et donc ce bouquin : je l’ai plutôt bien aimé. Il y a notamment quelques idées qui m’ont particulièrement intéressée. Celle de l’écoute active, justement, cette manière de dialoguer avec l’enfant en lui laissant la place d’exprimer ce qu’il veut dire et en ouvrant le débat de telle manière qu’il se sente écouté et raconte spontanément plus de choses. Bon un enfant de 2 ans et demi, ça babille un peu tout seul mais j’avais lu une « conversation type » de retour d’école avec les fameuses questions « d’écoute active » posées par le parent à l’enfant et, le soir-même, j’avais justement parlé à ma filleule de 6 ans au téléphone. Nesachant jamais trop que raconter à un enfant de 6 ans, je m’étais lancée sur les fameuses questions du bouquin et j’avais été bluffée : en 10 minutes, elle m’avait raconté toute sa vie, ses petits soucis de l’école, ses copines, sa famille… elle ne m’avait jamais raconté autant de choses, et en particulier ses soucis du moment.

Un autre point était celui du lâcher-prise, sujet qui m’est cher dans la vie en général. L’auteur pousse les parents à s’interroger sur le fait de vouloir imposer leurs valeurs, leurs goûts et leurs souhaits à leurs enfants et invite à trier entre ce qui nous impacte NOUS en tant que parent et pour lequel on a notre mot à dire (participation aux tâches ménagères, horaires, gestion de la vie en communauté) et on doit chercher à résoudre le conflit avec l’enfant / ado et d’autres sujets comme la manière dont s’habille notre enfant, qui n’a finalement aucun impact sur nous (sauf cas particuliers). Résultat, la semaine dernière, ma fille était hystérique parce qu’elle ne voulait pas s’habiller, et moi j’en avais marre, parce que j’étais pressée. Je l’ai laissée mettre son legging à fleurs roses avec un t-shirt bleu à pois et un gilet qui réussissait à jurer avec les deux autres habits, séparément et ensemble. Un carnage. Elle était très contente. Et ça ne changeait en effet franchement pas ma journée.

J’ai aussi lu le livre de Chaudron Pastel, qui vient de sortir chez Hachette, sur le Syndrome de l’intestin irritable. Mais je vous ferai un article dessus parce que la colopathie est un sujet qui m’intéresse depuis 8 ans et que j’ai vraiment aimé ce bouquin.

SIISport et Yoga :

J’ai passé les quinze premiers jours du mois sans pratiquer aucun sport ni yoga. Comme en janvier, c’était pas ça non plus, entre une sinusite une semaine, une épaule bloquée la semaine suivante… ça commençait à faire long et j’avais vraiment perdu le rythme. Du coup, chaque séance était difficile, avec difficulté à se motiver, bonne excuse pour faire autre chose et courbatures de dingue ensuite. Mais j’ai fini par reprendre vers la dernière semaine de février, à un rythme qui correspond plus à mon besoin et à mon envie de faire du sport et je sens tout de suite la différence sur mon humeur, je me sens plus équilibrée et tonique. C’est marrant comme le sport, au lieu de me fatiguer, me redonne de l’énergie et de la bonne humeur (enfin c’est pas particulièrement étrange, ce sont les endorphines en fait).

J’ai repris mes petites séances de FizzUp, et terminé le Niveau 4, grâce au coaching très efficace de ma fille.

Je suis retournée à des cours de Vinyasa, Jivamukti ou Ashtanga en studio (rien de tel pour aller contre ma nature un peu flemmarde, moi qui ai tendance à pousser le « Feel Good » un peu loin quand je fais du yoga seule) et j’ai tout de suite senti la différence sur ma manière d’enseigner. Avant d’être prof on est avant tout élève, c’est un des mantras du yoga (oui oui).

Lifestyle :

Pendant mon arrêt maladie, je suis tombée sur un défi « minimaliste » sur Instagram, consistant à se débarrasser d’autant d’objets devenus inutiles que le jour du mois : soit 1 objet pour le 1er février, 2 objets le 2, 15 le 15, etc. Je m’y suis prêtée quelques jours mais c’est vite devenu trop prenant pour mon mode de vie : chercher 15 objets chez soi peut ne prendre que 10 minutes, mais le but n’est pas de les jeter ! Il s’agit de les réutiliser (don à une association, don à des amis, revente) ou au moins les recycler si c’est possible. Alors un gros sac de fringues à une asso, ça prend très peu de temps et le sac peut rester en bas de l’armoire en attendant. Les livres, c’est déjà un peu plus encombrants et il faut ensuite trouver le temps d’aller les déposer dans une recyclerie. Quant au reste, c’est carrément la galère : les produits cosmétiques sont quasi impossibles à réutiliser de manière utile, mis à part ceux qui intéressent les gens que vous connaissez, les objets hétéroclites sont à donner au cas par cas aux personnes intéressées (une paire de lunettes de piscine par-ci, un bibelot par-là, 4 tupperwares qui traînent…). Comme en prime je vis avec un mec un tout petit peu maniaque, qui devient hystérique dès que des choses « traînent » en attendant d’être données, les tupperwares sont vite retournées dans leur placard. Et puis avec la reprise du boulot, mon enthousiasme pour le rythme un peu intense imposé par le défi a été refroidi (enfant couchée à 21h, réveil programmé à 6h15, envie de passer mon heure à libre à trier des vieux objets, les photographier et mettre des annonces sur Facebook et Le Bon Coin : zéro). Je continue donc petit à petit de faire le tri, mais une vingtaine d’objets par jour, c’est compliqué !

J’ai gaiment tricoté en février, et ça m’a encore plus plu que toutes les années précédentes où j’avais eu une petite « phase » tricot. J’ai terminé mon premier pull (EVIDEMMENT je ferai un article), ensuite il s’est décousu direct quand je suis allée bossé (« Euh Smooth il est sympa ton pull mais t’as un trou là ») et j’ai du le recoudre au bureau avec un bout de fil qui traînait et un trombone, c’était cool (je l’ai rafistolé plus efficacement chez moi le soir et ai décidé de m’inscrire à un cours de Tricot sur « Les finitions du tricot » chez Lil Weasel.

Le tricot trombone
Le tricot trombone

J’ai repris le blog de manière beaucoup plus assidue : 8 articles publiés ce mois-ci. Ca ne m’était pas arrivé depuis Janvier 2013. Bon il faut dire que j’ai aussi pu préparer des articles quand j’étais malade chez moi, mais de manière générale, j’ai eu un regain d’inspiration et d’envie de partager des choses ici ces dernières semaines.

Oh j’ai aussi regardé pas mal de séries en Février, moi qui étais à la bourre sur tout ce qui passait (je le suis toujours, mais un peu moins) : après avoir fini la saison 1 du Bureau des légendes (j’ai adoré), j’ai regardé de manière frénétique la saison 1 d’Outlander (en 3-4 jours pour les 16 épisodes de 50 minutes), terminé The OA (j’ai bien aimé 3-4 épisodes ensuite, plutôt bof), entamé The Affair (que j’aime bien, mais je n’ai pas fini avant de retourner au bureau et depuis, je n’ai pas eu une soirée seule chez moi – Cher&Tendre l’ayant déjà vue, on regarde autre chose ensemble) et regardé The Crown et Dix Pour Cent (toutes les deux très bien) avec Cher&Tendre. Puis on a entamé Taboo, pour l’instant j’aime bien même si c’est un peu trash et glauque alors je tricote sans lever les yeux quand je trouve certaines scènes trop dégueues.

Pour finir, après plusieurs années de passion pour l’aromathérapie (enfin ne nous enflammons pas, j’utilise des huiles essentielles simples pour des maux simples, en fait), j’ai ENFIN acheté un coffret pour ranger mes huiles, qui traînaient au fond d’une boîte en carton. C’est hyper pratique, je suis conquise. Seul bémol : ce coffret est livré avec un « stylo blanc » pour pouvoir écrire le nom des huiles dans son couvercle, qui ne marche absolument pas. J’ai donc piqué des craies à ma fille (et c’est difficile d’écrire fin avec une grosse craie).

aromaJe vous dis au mois de mars pour des Bilans encore plus passionnants (en mars je vais à Londres et je vais recevoir des culottes Thinx, ça promet un bilan un peu fou-fou).

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10 thoughts on “Les bilans du mois de Février

  1. Avant d’arriver à la ligne où tu dis que tu avais plus écrit ici, j’y pensais justement 🙂
    C’est chouette, j’aime bien te lire ! J’aime beaucoup la photo de reprisage avec un trombone 😉
    D’ailleurs tu me fais penser que je m’étais dit que j’écrirais un bilan de février aussi ! Je m’y mets !!

    • Haha oui, allez, au boulot ! 😀
      Et merci pour tes gentils mots 🙂

  2. Han, Outlander, j’ai finis le tome 8, c’est à dire le dernier déjà écrit… Je me sens toute orpheline… :/

    • Oh la la dur dur ! Tu lis quoi du coup ? J’ai une liste de lecture longue comme le bras grâce aux suggestions de Goodreads fondées sur mes lectures et aux lectures de mes amis sur ce réseau, si tu veux des idées !
      Est-ce que tu as lu L’assassin du roi ? Ou Le livre perdu des sortilèges ?

  3. Ca ressemble à quoi, le yoga jivamukti ? 🙂

    • C’est un Vinyasa au rythme en général un peu plus rapide, en musique (le vinyasa l’est souvent mais c’est au choix du prof, alors que je crois qu’en Jivamukti c’est vraiment un pré-requis), avec un thème chaque mois (imposé pour tous les profs de Jivamukti), et plus d’ajustements et massages. Bref c’est un dérivé du Vinyasa, j’aime beaucoup.

  4. J’aime lire tes bilans 🙂 J’ai l’impression qu’on est sur ton canapé à boire du thé et papoter, la distance Londres-Paris semble à chaque fois amenuisée !
    Merci pour les suggestions de séries, et la non-suggestion, j’allais regarder Taboo mais je n’ai pas envie de devoir me cacher les yeux et boucher les oreilles ( déjà il faudrait quatre mains pour le faire ).
    Ton pull est très beau et McGyver aurait été fier de toi 😉
    Et enfin, super la boîte pour les fioles d’HS, je ne savais pas que ça existait ! Moi aussi je retourne toutes les huiles de la boîte avant de trouver celles que je cherche… Sauf celles que j’utilise le plus souvent qui sont chacune dans un coin défini, haha.
    (difficile de commenter sans passer du coq à l’âne, pardon…)

    • Haha oui c’est tout à fait ça, du vrai papotage ces bilans, je kiffe !
      Ca fait un bail qu’on n’a pas fait une session canapé/thé d’ailleurs, haha.
      Ouais alors pour Taboo en plus là on a fini l’épisode 4 et on s’est un peu emmerdés. Mais y a eu un peu d’action sur la fin, alors on va quand même continuer un peu.
      Oui c’est quand même pratique ces boîtes. AromaZone en fait aussi, mais celles en bois sont super mal notées. Mais ils en ont en carton (plus encombrantes que la Pranarom en revanche).
      (oui clairement les commentaires sur un bilan, c’est nécessairement du coq à l’âne, ma réponse n’est pas mieux, haha !)

  5. ohlala mais c’est quoi ces fameuses questions à poser aux enfants quand on sait absolument pas quoi leur dire (bonjour les blancs pendant les sessions Skype…) ???? tu me donnes envie de trouver le bouquin rien que pour ça!

    (PS: j’aime beaucoup ces bilans, tellement que je t’ai piqué l’idée et j’ai décidé de m’y mettre moi aussi 😉 )

    • Haha en fait il s’agit plutôt de rebondir à chaque fois sur ce que l’enfant vient de dire, genre reformuler et ne pas questionner trop autour en changeant l’orientation de la discussion. Genre :
      – c’était bien l’école ?
      – oui
      – ah tu as bien aimé l’école aujourd’hui ?
      (et là souvent l’enfant va développer un peu plus)
      – oui on a joué à un truc
      – ah oui et tu aimes bien jouer à ça ?
      (et là surprise, il RE développe)
      – oui je préfère jouer plutôt que lire
      – ah bon tu n’aimes pas lire ?
      etc etc
      bah franchement ça a l’air con mais ça marche !

      Trop cool pour les bilans, héhé j’adore lire ce genre d’articles ailleurs aussi 😀

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