Lectures #1

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais j’ai plus ou moins abandonné les « Bilans » (catégorie qui existait depuis plus de 18 mois, un petit record de constance pour moi).

Heureusement, il y a maintenant la rubrique « Qu’est-ce qu’on mange » pour parler de recettes et de restos, et je ne manque pas de glisser une photo de vernis par-ci, par-là.  Mais les bilans « Livres préférés » me manquant, je me suis dit que j’allais simplement faire une nouvelle catégorie : hop là, problème réglé (on verra combien de temps elle survit, celle-là).

Quatre livres pour aujourd’hui (les dernières lectures qui me viennent à l’esprit, complètement dans le désordre) :

1) Légumes BIO, Mode d’emploi, de Valérie et Emmanuel Cupillard : Derrière ce titre peu enchanteur et cette couverture vert-moche se cache une petite bible qu’on peut trimballer partout et qui est hyper pratique. Les recettes sont classées par légumes, très faciles, avec plein de variantes. Parfait pour ceux qui sont abonnés à des « Paniers » et regardent avec désespoir leur branche de céleri ou leurs navets de la semaine, mais aussi pour quiconque fait ses courses un peu au feeling (« Tiens des aubergines ») sans avoir d’idée de repas en tête. On peut toujours voir une fois à la maison ce qu’on fait des aubergines. Toutes les recettes sont végétariennes (comme tous les livres de Valérie Cupillard, en fait), et la plupart végétaliennes. Quand j’ai peu de temps (car elles sont toutes faciles, aussi) et un légume qui ne m’inspire pas trop, c’est mon livre préféré.

Note : 8/10 (parce qu’il manque d’images) (mais il serait 2 fois plus gros dans ce cas, on ne peut pas tout avoir, hein)

2) Naturopathie, la santé pour toujours, de Daniel Kieffer : Comme son nom l’indique, c’est un bouquin sur la naturopathie, le premier que j’ai lu qui traite de la question. Tant qu’à me renseigner sur le sujet, j’ai commencé par le livre écrit par le fondateur du CENATHO (Collège Européen de Naturopathie Traditionnelle Holistique). Je n’ai pas été déçue, il est intéressant, très clair, plutôt complet. Je ne suis pas forcément d’accord avec tout ce qu’il dit, mais bon dans l’absolu, j’ai bien aimé.

Note : 7/10 (parce que l’aspect « complet » est à la fois un avantage et un inconvénient, vu que certains sujets ne sont pas assez creusés à mon goût)

3) Food and Healing, Annemarie Colbin : Je l’ai choisi parmi les nombreux bouquins sur le thème « Alimentation et santé » parce qu’il avait le mérite d’exister en version Kindle (un peu pénible de se trimballer des pavés en vacances) et que l’extrait que j’avais reçu (on peut se faire envoyer un extrait des bouquins avant de les acheter, sur Kindle, c’est juste génial – je ne sais pas si c’est possible aussi sur Kobo, je ne collectionne pas les liseuses – même si j’en suis à mon 2ème Kindle) m’inspirait bien. A ce jour, c’est l’un de mes bouquins préférés sur l’alimentation, parce que l’auteure est vraiment anti-psychorigide-du-régime-alimentaire. Donc, pas de grandes vérités sur les laitages, les jus verts ou que sais-je. Les sources sont plutôt nombreuses et reconnues, elle s’appuie sur pas mal d’études et j’ai vraiment appris plein de choses (sur les propriétés de certains aliments, sur des réflexes alimentaires pour les maux divers du quotidien, sur l’équilibre alimentaire en général…). D’ailleurs je le relirais bien à l’occasion (quand j’aurai terminé les quelques autres bouquins que j’ai entamés).

Note : 9/10

The Real Guide To Flawless Skin : Only 4 Weeks To Clear Skin For Life. Alors là… Je suis hyper mitigée. Cet achat (version Kindle, soit moins de 8€, fort heureusement) date de l’année dernière, au moment où j’ai commencé à me dire qu’il y avait un lien entre acné et alimentation et où je me suis lancée dans la fameuse « Alimentation anti-acné » (par laquelle j’en suis arrivée au végétalisme, finalement). J’étais tombée sur le blog de l’auteure et il y avait des conseils plutôt pas mal, le tout ayant l’air relativement sérieux et intéressant. Bref, un clic plus tard, l’ebook arrive sur mon Kindle et j’attaque ma lecture (ça se lit en 2h, pas de gros investissement temporel non plus). A l’époque, je débutais pas mal sur tout ce qui était relatif à la nutrition, donc je n’ai pas forcément été choquée. Je l’ai relu récemment et là, il faut être honnête, je l’ai trouvé tout pourri, principalement en raison de son manque de recul et de flexibilité.

Pour les aspects positifs, il y a pas mal de conseils de bon sens, d’hygiène de vie anti-acné et finalement, le tout mène à une alimentation dépourvue de junk food, plutôt axée bio, à une utilisation plutôt réduite de cosmétiques… On y retrouve les classiques conseils relatifs aux laitages, aux aliments très sucrés, au soja (bref, tout ce qui peut perturber les glycémie et/ou les hormones) (enfin je dis classique parce que j’ai lu pas mal de choses sur l’alimentation anti-acné maintenant).

Ce qui, par contre, me déplaît vraiment, c’est justement le contraire du livre d’Annemarie Colbin dont je parle juste avant : l’auteure ne cite aucune source, aucune étude, elle semble se fonder uniquement sur son vécu et son ressenti, on en garde une impression de manque total de recul, elle énonce des vérités, des « aliments mauvais », sans jamais les justifier. 

Quelques exemples marquants : elle remarque que quand elle mange des framboises (ou des fraises, je ne sais plus) , ses boutons reviennent. Elle déconseille donc de consommer ces fruits. Oui, quand même. Elle a été végétalienne crudivore pendant quelques années, mais ne l’est plus. A cette époque-là, elle était grosse et avait des boutons. Elle déconseille donc tout ce qui est oléagineux et recommande de manger au maximum des légumes cuits, avec très peu (voire pas) de justifications. Au moment où elle parle les bienfaits du miel, elle évoque rapidement l’aspect « vegan » de la chose pour dire « Si vous ne voulez pas manger de miel parce que vous êtes vegan, je vous encourage vivement à reconsidérer ce choix, parce que le miel, c’est génial et les abeilles sont nos amies ». Promis, je fais des raccourcis un peu grossiers, mais c’est là (ça m’avait déjà choquée la première fois que je l’ai lu, et je n’étais même pas végé-quoi que ce soit). De la même manière, elle explique que la technique du « double-nettoyage » du visage (= démaquillage à l’huile puis rinçage avec nettoyant doux) lui a collé encore plus de boutons. Elle déconseille TRES fortement. Tant pis si ça marche pour plein de gens…

Au final, elle recommande un régime qui, je crois, s’approche du régime « paléo » assez connu aux Etats-Unis (je ne me suis jamais vraiment penchée dessus), c’est-à-dire une consommation importante de légumes verts cuits avec des poissons gras. Une consommation minimale de légumes crus (pas digeste), de fruits sucrés (glycémie), pas de produits transformées, pas de céréales (pas digeste non plus) ni d’oléagineux (pas vraiment d’explication), quelques légumineuses parfois.

Moi j’appelle ça une alimentation « meurt de faim » et ruineuse (coucou le pavé de saumon bio tous les jours), déjà. Ensuite, si je suis complètement pour une alimentation « anti-acné », je ne la conçois que quand elle se justifie et se comprend : éviter les pics de glycémie, les aliments qui jouent sur les hormones, ok. Eviter toutes les céréales ou les salades, à partir du moment où c’est bien digéré, ça me semble étrange. Et puis de toute façon, je ne peux pas aimer un bouquin qui me dit d’arrêter de manger des avocats sans me donner un début d’explication crédible.

Note : Bon ben 3/10 hein (parce qu’il y a quand même des choses intéressantes si on part de zéro sur cette question).  

Oh et sinon, je lis aussi des livres « normaux », genre des romans, hein. J’en parlerai dans Lectures #2, promis.

On pourrait penser que cette photo n'a rien à voir avec le schmilblick, mais pas du tout. D'abord les vacances (et weekends), ça donne envie de lire. Ensuite j'ai besoin de soleil.
On pourrait penser que cette photo n’a rien à voir avec le schmilblick, mais pas du tout. D’abord les vacances (et weekends), ça donne envie de lire. Ensuite j’ai besoin de soleil.
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12 thoughts on “Lectures #1

  1. Maintenant que j’ai une tablette je pense que je vais opter pour le format numérique pour ce genre de bouquin. Car j’aime les livres et j’ai du mal en règle générale ^^
    Dommage que je sois une truite en anglais ! Mais sinon les deux premiers bouquins m’intéressent. Je fais mes courses au feeling et des fois je me retrouve avec un légume dont je ne sais pas quoi faire 😀

    • Oui je suis d’accord : moi de toute façon, à part pour les bouquins de recettes, je ne jure plus que par les formats Kindle : plus écologique (à condition justement de ne pas continuer à acheter de livres papier, j’avais lu une comparaison des gains entre livres papier et livres électroniques en termes d’écologie, et le Kindle était plus écolo SI on atteignait un certain nombre de livres – correspondant à l’amortissement de sa production, plus polluante que celle d’un bouquin unique, quoi), faciles à transporter, moins chers (surtout pour les livres américains)… Je suis toujours déçue quand j’ai envie d’un livre et qu’il n’existe pas en version électronique !

  2. Ils existent des aliments qui jouent sur les hormones ? je suis une quiche en nutrition, apports des différents aliments. Je serais ravie que tu m’éclaires un petit peu. J’arrive pas avec la liseuse, j’ai besoin du contact livre même si c’est pour me trainer 3 kilos de livres pendant un week-end !

    • Ah oui il y a des gens qui préfèrent les livres papier, c’est vrai ! Moi je suis devenue une inconditionnelle du livre électronique sauf pour les recettes et les belles images, bien sûr. 🙂

      Le lien entre aliments et hormones est assez compliqué, mais de ce que j’ai retenu, les trois principales familles qui ont un impact sur les hormones seraient :
      – les sucres (et tous aliments qui font augmenter la glycémie)
      – les laitages
      – les produits à base de soja

      Si tu as envie de progresser un peu sur ce sujet, ça vaut le coup de consulter un(e) naturopathe qui pourrait t’éclairer sur ton alimentation, c’est super intéressant, en plus !

  3. Ha ha, je n’ai pas lu le dernier livre que tu cites, mais j’ai bien ri en lisant ta critique ! C’est sûr que, dit comme cela, il ne fait pas très envie ! Comme toi, j’aime bien les auteurs qui citent leurs sources (non, en fait, à dire vrai, je DETESTE quand on ne les cite pas). C’est ça d’ailleurs qui me fait un tout petit peur avec le bouquin de Kieffer… J’ai lu quelques livres de naturo et aucun ne m’a emballée (au contraire, même…) et même si c’est un peu le ‘king’ de la naturo en France, il a inclus des trucs un peu pas très fondés dans le programme des cours, genre Shelton et les combinaisons alimentaires… Donc, je suis un peu méfiante.

    • Oui, je me dis que ce livre a le mérite d’exister et de donner quelques conseils de bon sens à des personnes souffrant d’acné, mais franchement, bannir comme ça certains aliments, sans raison, quel scandale. Et puis comme je le disais, en gros elle est à fond sur le régime paléo, mais elle ne le dit pas clairement : c’est un peu abusé (je trouve).

      Ma naturopathe, quand j’ai commencé à lire ce genre de bouquins, m’a donné un très bon conseil : elle m’a dit de toujours tout remettre en question, de ne rien considérer comme vrai ou acquis. Ca m’a permis de prendre beaucoup de distance par rapport à ce que je lis, et à ne garder que ce qui me semble juste / me convenir à moi, tout en lisant le reste pour mon information quant à l’existence de ces courants de pensée, mais voilà tout, quoi. 🙂

  4. Une bonne synthèse, je me souviens de tes liens l’an dernier sur le dernier livre, et du coup ton résume le fait classer l’affaire 🙂 , j’avais hésité à l’acheter car ce que j’en avais lu m’avait fait justement cette impression de raideur et tu la confirmes…

    • Oui en effet, je ne suis pas sûre que ce bouquin soit fantastique pour l’acné. Et finalement, un « bon » bouquin, peut-être plus long mais plus complet, ciblant une bonne santé plutôt qu’uniquement une belle peau, apportera des informations plus complètes, à mon sens. Typiquement, lire Food and Healing ou Healing with Whole Foods (que je lis actuellement), apporte des éléments plus variés et une vision plus globale. 🙂

  5. De Valérie Cupillard, je n’ai pour le moment que « Bio, Bon, Gourmand », qui utilise aussi ce sommaire par légumes, et c’est hyper pratique, je suis d’accord (parce que je récupère un « panier fraîcheur », pas bio, mais local, donc bon…, tous les lundis dans ma gare de transilien, et que, en plus, je fais mes courses au feeling, donc j’ai souvent des grands moments de doute devant le frigo).
    Je m’intéresse de plus en plus à la naturopathie, principalement à l’aspect nutrition en fait, mais j’ai peur d’être tentée par « l’auto-diagnostic » avec ce type de bouquin. Tu penses qu’il y a un risque? Ou tu penses que le seul risque est d’avoir envie de courir consulter un naturopathe dans la foulée?
    Et c’est drôle pour le dernier livre, parce que je me souviens très bien que tu en avais parlé avant, et ça m’avait déjà un peu perturbée à l’époque. C’est quand même un domaine assez touchy, dans lequel pas mal d’illuminés sévissent, et le fait de ne pas citer ses sources agit vraiment comme une alarme sur moi. Un peu trop scientifique dans l’âme peut-être…

    • Je trouve que tous les bouquins de Valérie Cupillard sont cool, perso. 🙂 Et en effet, quand on se retrouve avec un panier de légumes, ça peut changer la vie (sinon, les jus de légumes sont tes amis, haha)

      Hmm pour l’auto diagnostic : le risque est assez faible, à mon avis. On se rend très vite compte, en lisant ce type de bouquins, qu’il y a tout un tas de facteurs à prendre en compte pour poser un diagnostic, et encore plus pour conseiller des solutions (que ce soient des tisanes, des compléments, des super aliments, des algues…). Par contre oui, il est fort possible que tu aies envie de consulter un(e) naturo derrière. Mais les deux ne sont pas incompatibles, au contraire. Moi je soumets mes idées d’auto diagnostic à ma naturopathe (typiquement, mon obsession sur l’alcool : j’étais persuadée que quand je buvais plus de 2 verres de vin, j’avais des boutons le lendemain. Elle a fini par me convaincre que les boutons « alimentaires » apparaissaient au moins 2-3 jours plus tard, et qu’il ne fallait donc pas démoniser mon verre de vin. Sans elle, je pense que je culpabiliserais toujours en buvant un verre).

  6. Le régime paléo cartonne pas mal, d’après ce que j’en vois sur le net, surtout aux usa (quoique)
    J’en ai vu quelques unes faire le lien avec la disparition de l’acné, ou plutôt de leur acné (parce qu’à mon avis, tout n’est pas valable pour tout le monde) et le régime paléo.
    Les céréales seraient incriminées… mais ça me parait impossible à vivre personnellement, et surtout je ne suis pas convaincue non plus…

    • Oui, c’est compliqué de décider ce qu’on fait de ces « modes » alimentaires.
      Pour ma part, je mange vegan pour les animaux, mais aussi pour la santé. Du coup, je suis persuadée que c’est quelque chose de bien. C’est toujours perturbant de voir des anciens vegan (autant pour les animaux que pour la santé, donc !) se mettre au régime paléo, bouder les céréales, minimiser les légumineuses, et manger du poisson ou des viandes blanches…
      En ce moment, comme j’ai eu pas mal de boutons début mai, j’essaie au moins de limiter le tofu et le gluten, on ne sait jamais, mais je me vois mal devenir vegan sans gluten (voire sans céréales) ni légumineuses donc bon…

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