La jungle du baby-sitting

Quand j’étais étudiante, je manquais désespérément d’argent, comme beaucoup d’étudiants. Je donnais quelques cours particuliers et je me souviens avoir collé pas mal de petites annonces dans les commerces de mon quartier pour faire des baby-sitting. Mais à part les gens que je connaissais, personne ne m’appelait.

Quand j’ai eu 30 ans et un enfant, j’ai désespérément cherché des baby-sitters. Je voyais des petites annonces collées à la boulangerie du coin, mais l’idée d’appeler un(e) parfait(e) inconnu(e) et de lui laisser mon enfant, mon appart et mes clés ne m’a pas vraiment effleuré l’esprit.

Nous voici donc dans une situation très nulle avec une offre importante (plein d’étudiants qui voudraient arrondir leurs fins de mois – voire, cerise sur le gâteau – qui aiment bien les gosses) et une demande importante (plein de parents qui ont envie d’aller au sport, à une soirée, au ciné, à un concert, au resto, ou qui ont besoin de bosser tard).

Le problème étant que le jeune parent de 30 ans a rarement des gens de 20 ans dans son entourage, tandis que le jeune étudiant de 20 ans a rarement des gens de 30 ans dans le sien.

L’offre et la demande ne se rencontrent pas, tout le monde galère, c’est ballot.

Quelques sites ont surfé sur cette vague pour permettre à ces baby-sitters motivés et ces parents épuisés de se rencontrer. J’en ai testé un il y a environ un an et je vais en dire du mal parce que vraiment c’était très pénible, mais retenons quand même que j’ai fini par y dénicher 2 super baby-sitters, l’une qui vient toujours régulièrement à la maison, l’autre qui a déjà dépanné des amis.

J’ai donc testé ce site (Yoopies pour ne pas le citer) et sachez qu’il faut vraiment avoir envie de sortir le soir pour s’imposer ça. A peine mon annonce en ligne (« Enfant 18 mois, Cherche Baby-sitter disponible en soirée le weekend dans le nord de Paris ») (enfin en plus sympa) me voici littéralement assaillie de réponses.

Assaillie, c’est combien pour vous ?

30, 40, 50 mails ?

Eh bien j’en ai reçu plus de 400.

Parmi eux, des assistantes maternelles à L’Haÿ Les Roses, des personnes de 14 ans devant rentrer chez elles avant 21h tous les jours, des personnes habitant très loin de chez moi et disponibles les weekends mais jusqu’au dernier RER (ok le samedi soir qui se termine à 23h), des gens qui avaient un compte premium et avaient accès à mon numéro de téléphone et m’appelaient donc pour me proposer leurs services, etc etc.

Deuxième surprise, le site dans sa version gratuite ne permettait pas de répondre aux gens : je devais m’abonner (et payer) pour envoyer un mail à qui que ce soit.

Comme on était déjà mardi et que j’avais une super soirée le samedi, j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai payé mon abonnement, j’ai trié mes 400 demandes, oublié toute forme de politesse consistant à répondre un simple « non merci » aux gens qui ne convenaient pas du tout et échangé avec une quinzaine de personnes.

A l’issue de ce processus qui m’a accaparée tous les soirs de la semaine, j’ai récupéré 4-5 numéros et trouvé une personne disponible pour la soirée en question (il s’avère qu’elle n’était pas la perle rare et que cette dernière se trouvait parmi les autres numéros que j’avais notés).

Je sortais de cette galère sans nom quand ma copine Marine m’a dit qu’elle était en train de créer un nouveau service. Un site de baby-sitting où les baby-sitters seraient pré-trié(e)s et surtout qui fonctionnerait sur le principe du réseau : tu te connectes avec Facebook et tu sais si tel(le) baby-sitter a déjà travaillé avec l’un de tes contacts (amis, collègues, famille…) sur le principe d’un cercle de confiance.

Pour les parents stressés, c’est royal. C’est le retour du bouche à oreille, version 2.0 (géolocalisation en prime).

Bref c’est siouper. Ca s’appelle Triboutchou. Ils sont encore en train d’agrandir leur cercle de baby-sitters donc si vous avez envie de garder des enfants, inscrivez-vous.

(la vidéo qui donne envie) (avec une autre de mes copines au crayon)

Si vous êtes un parent en galère et que vous voulez aller au yoga le mercredi soir (à Big Apple Yoga, Faustine et Mélanie vous proposent un nouveau cours Community à 10 euros dès la semaine prochaine !), à l’anniversaire de vos potes le samedi soir ou boire des verres le jeudi, allez-y aussi.

Voilà. Pour une fois on ne parle ni yoga, ni nourriture, mais c’est un sujet qui m’intéresse, c’est la boîte d’une copine et je trouve génial qu’elle se lance pour créer quelque chose et il y a des parents et des étudiants dans mon lectorat yogi vegan and co alors je me suis dit que ça vous intéresserait aussi.

Atelier crêpes

A la semaine prochaine pour parler manger ou philo du yoga !

Smootheries sur les réseaux sociaux

3 thoughts on “La jungle du baby-sitting

  1. Génial !
    Je garde précieusement, et ferai passer le tuyau <3

  2. c’est tout à fait le même genre de galère à bruxelles, sauf qu’on n’a pas dépassé l’étape du site de biiiip qui te propose des réponses n’ayant rien à voir avec ta recherche !! chouette initiative en tous les cas, bisous !

  3. Article salutaire! Même si pour le moment on a un problème de fusion (on s’achemine vers pas de baby-sitter avant 18 ans, notre vie sociale est faite dimanches midi, on sort seul et en alternance…) Et quel choc en découvrant mini-smooth dans ce square où je traîne parfois avec ma descendance à la sortie de la crèche! Je serai attentive aux bouclettes brunes la prochaine fois. (La petite blonde sosie des triplés en arrière-plan, j’ai l’impression de la voir souvent).

Répondre à Mélanie Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *