Et si… je devenais végétalienne ?

J’ai été élevée dans une famille omnivore, dans une société principalement omnivore, j’ai toujours aimé la viande et le fromage et je ne me suis jamais posé de questions à ce sujet.

Je savais que certaines personnes ne mangeaient pas de tout, elles faisaient partie d’un monde à part dans ma tête, un monde sans connexion aucune avec le mien.

Même quand ma soeur a fait le choix d’être végétarienne pendant une partie de son adolescence, j’ai accepté son choix mais n’en ai absolument pas parlé avec elle (alors qu’on était assez proches par ailleurs), je pense que ça ne m’intéressait simplement pas à ce moment. J’ai d’ailleurs trouvé très bien qu’elle recommence à manger de la viande. A être « normale ». A ce jour, je ne crois pas lui avoir déjà posé la question de « Pourquoi avoir été végétarienne ? Pourquoi ne plus l’être ? »

Même quand j’ai vécu en Allemagne, où il y a plus de végétariens et d’options végétariennes qu’en France, je n’ai pas réagi. Les végéta*iens étaient comme ça, je respectais leur choix comme je respecte les religions des autres (étant moi-même athée) : sans m’y intéresser, sans me poser de questions. Il y a des gens qui croient en Dieu, il y a des gens qui ne mangent pas de viande. Voilà voilà.

Je me sentais d’autant moins concernée que la plupart des végéta*iens disent toujours n’avoir jamais spécialement apprécié la viande. J’étais la plus grande carnivore de ma famille. La fille qui avale un demi kilo de steak tartare sans faiblir ? Demandez Smooth, elle est en train de se faire une cuisse de poulet pour le dessert.

27 ans plus tard, mes recherches de recettes « sans produits laitiers » (puisque ces derniers étaient déconseillés en cas d’acné) me mènent sur des blogs végétaliens. De navigation en navigation, j’en arrive à me dire que je pourrais tout à fait décider de cesser de manger des produits animaux. Tout compte fait.

Ça ne s’est pas fait tout de suite, hein. J’ai commencé par réaliser que limiter les produits animaux (c’est moche, « produits animaux ». Mais c’est le seul terme qui englobe laitages, oeufs, viandes et poissons, non ?) était bon pour la santé.

Et petit à petit, de lecture en lecture, de réflexions en réflexions, de discussions en discussions… c’est le côté éthique qui s’est, pour la première fois de ma vie de mangeuse de côte de boeuf et de foie gras, imposé à moi.

Un jour, il m’a soudain semblé absurde de dire « Oooooh le joli veau » dans la campagne corse, et d’enchaîner sur un veau aux olives le soir-même. Absurde de sauver le petit poulet Lucky de la gueule du caïman et de manger du magret de son cousin le canard chez mes parents la semaine suivante (même cuisiné avec amour à la plancha). Hallucinant de voir les conditions d’élevage des bovins d’abattoir, des poules pondeuses en batterie…

J’en suis même arrivé à me dire « Mais pourquoi on mange des vaches et pas des chats ? Pourquoi ça ne choque personne de manger de l’agneau, mais on te regarde bizarrement si tu dis que tu aimes le cheval – ou le chien ? ». J’en suis arrivée à ne plus trouver ça normal de manger un animal mort. Cochon, lapin ou chaton. (cf un article très bien fait, chez Pigut)

Franchement,  je n’aurais pas pensé que ça m’arriverait et je crois même que ça ne m’arrange pas trop.

Pour autant, je ne suis pas 100% végétalienne, d’abord parce que c’est un choix de vie qui est, mine de rien, lourd à assumer et à gérer, et ensuite parce que j’aime, malgré tout, le goût de la viande, du saumon fumé, du fromage de brebis au lait cru (et du saucisson) (et de plein d’autres choses si j’ai trop bu)…

Du coup, c’est un peu comme arrêter de fumer, pour moi : renoncer à quelque chose qu’on apprécie, même si on est convaincu de vouloir arrêter (pour des raisons éthiques, de santé, ou les deux) en se disant « A partir de demain, je ne fumerai plus jamais / je ne mangerai plus jamais le gigot d’agneau de ma mère » c’est un peu violent. C’est plutôt quelque chose qui se construit au jour le jour. Se lever un matin, et ne pas fumer. Recommencer le lendemain. Etc. Quand j’ai arrêté de fumer, les premiers mois, il m’arrivait de piquer une clope à mes copines pendant des soirées. Ça ne remettait pas en cause mon choix d’arrêter de fumer, et trois ans plus tard, on peut dire que j’ai bel et bien arrêté.

La transition vers le végétalisme, c’est pareil.

Me dire aujourd’hui : « Non, je ne mangerai plus jamais un macaron Ladurée« , c’est un peu l’angoisse.

Car, comme le dit si bien l’article sur Madmoizelle, on ne choisit pas forcément d’être végétalien par amour des tomates cerises. Ce n’est pas forcément un choix facile, quelque chose qui s’impose à nous comme une évidence. Pour ma part, ça fait plusieurs semaines que je me pose sans cesse des questions. Est-ce que je veux être végétalienne ? Est-ce que j’y suis prête ? Peut-on être vegan à 95%, au cas où on a envie de manger un oeuf à la coque, parfois ?

Je ne sais pas quoi répondre quand on me demande pourquoi je ne mange pas de viande. J’ai du mal à me déclarer végétalienne. J’ai du mal à publier cet article, qui traîne dans mes brouillons depuis quelques temps, car ça revient presque à officialiser mon « statut ». Alors que je ne me sens pas vegane. Pas comme ces personnes très investies et convaincues, qui ont renoncé à tout produit animal depuis des années et ne faiblissent pas lâchement devant une pâtisserie orientale.

Pourtant, au fil des mois, je suis passée d’une consommation systématique de produits animaux à chaque repas (un produit laitier au petit déjeuner, de la viande ou du poisson au déjeuner, un goûter contenant souvent des oeufs / du lait et un dîner avec, à nouveau, viande / poisson / oeufs ou fromage) à une consommation d’environ 1 ou 2 produits animaux par semaine.

J’essaie donc de me fixer une règle de « non-tabou ». L’idée, c’est de ne pas de me frustrer  brutalement pour finalement jeter l’éponge au bout de 6 mois.

Finalement, je crois bien que je pourrais être végétalienne, par conviction. Peut-être que je le suis déjà un peu, même si c’est « à la carte ». Je ne sais pas si j’en resterais là. Si je recommencerais à manger des produits animaux plus régulièrement. Si je deviendrais encore plus stricte. Je pense que c’est un choix quotidien, que c’est mon choix actuel mais que je suis bien incapable de me projeter dans l’avenir à ce sujet.

En tous cas, ce soir, j’ai fait une pizza maison végétalienne. Même qu’elle était réussie, que Cher&Tendre n’a pas ajouté de mozzarella ou de steak haché dessus et que j’étais super fière. Mais comme j’ai oublié de la prendre en photo, on va mettre des tomates, à la place. C’est bien connu, les végétaliens, ça mange que de la salade.

Depuis que j’ai découvert les joies des marchés bio, je mange des tomates en quantités industrielles.
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58 thoughts on “Et si… je devenais végétalienne ?

  1. C’est bien de constater des prises de conscience à ce sujet. J’ai à peu près vécu le même processus que toi. Ça c’est pas fait en 2 jours non plus et je suis toujours en progression puisque je ne suis « officiellement » que végétarienne, mais je fais aussi gaffe au cuir, à la présure, au lainage….
    Aujourd’hui, du « cadavre » honnêtement, je ne me vois pas en remanger, ça me dégoûte, me fait limite faire des cauchemars. Personnellement, c’est l’une des meilleure décision de ma vie, je me sens beaucoup plus en accord avec moi même depuis qu’il n’y a plus ces contradictions que tu évoques (aimer les animaux, les sauver, pour ensuite acheter de la viande rouge au supermarket du coin? wtf).
    Je ne peux que t’encourager vers ce chemin du respect et du soucis de tout être vivant!

    • Tu as raison, je pense que c’est un processus qui est lent. Pour moi, les végé étaient des personnes qui avaient toujours détesté la viande, qui étaient horriblement dégoûtés, etc.
      Clairement, ce n’est pas moi : je peux m’imaginer manger de la viande (mais de moins en moins, étrange, hein ?), je peux en avoir dans mon frigo, je peux en cuisiner pour mon copain. Juste, je n’ai pas envie d’en manger, intellectuellement et presque physiquement : pas d’attirance, voire léger dégoût parfois ! Alors que vraiment, j’adorais ça.
      Je laisse le temps faire les choses, peut-être que je recommencerai à manger de la viande, je ne veux rien forcer, rien brusquer, mais ce qui est sûr, c’est que la prise de conscience est là…

  2. Je me pose parfois cette question aussi… En fait depuis que j’ai déménagé j’habite un petit village et ma maison est à côté d’un élevage de vache. Et bien je peux te dire qu’entendre ces pauvres bêtes appeler leurs veaux qu’on vient d’envoyer à l’abattoir ça chamboule !
    Je me suis demandé si je pourrais arrêter. Et je pense que le plus dur n’est pas la décision mais l’application. Comment fais-tu pour ton chéri ? De décider de changer son mode d’alimentation ne veut pas dire que lui aussi doit le changer. Je crois que j’aurais du mal à prévoir deux menus. De plus qu’au départ c’est compliqué de trouver un rythme, des habitudes, des idées de recettes etc… Pour ça j’admire ton organisation et ta débrouillardise !
    Ce qui me fait peur aussi ce sont les carences. J’ai un peu essayé de voir ce qui pourrait remplacer le lait pour le calcium. Je suis pas très douée pour organiser un menu en pensant aux besoins de mon corps en nutriments. Je suis sûre que d’ailleurs j’ai déjà des carences en mangeant « normalement ».
    Pour résumé, j’ai un fort désir de changement mais je suis découragée face à la montagne devant moi. On va déjà essayer d’arrêter de fumer !
    Belle soirée à toi 🙂

    • Oh non, ça doit être horrible, d’entendre les pauvres vaches meugler ! En plus les vaches, avec leurs gros yeux bêtes, c’est clairement l’un des animaux qui me fait le plus de peine…
      Alors tu vois pour moi, le plus difficile, ce n’est pas l’application, mais la décision. 😉 C’est de me coller l’étiquette et la résolution « vegan » sur le front que j’ai du mal à faire !
      Par contre, au quotidien, j’arrive presque sans souci à éliminer les produits animaux de mon alimentation.
      J’ai commencé par les laitages, dans le cadre « anti-acné ». Au bout de quelques semaines, j’ai diminué la viande. Puis j’ai eu mon espèce de coup de conscience, en Corse, et depuis, je n’en mange presque plus. J’ai continué, au début, à en manger chez les gens, dans les bars où il n’y a qu’un plateau de charcuterie, parfois au restaurant, etc. Puis j’ai diminué. Et depuis peu, j’ai arrêté. Ca implique aussi d’assumer et de dire aux gens « Désolée, je ne mange pas de viande ». De devenir cet être étrange que je ne comprenais pas quand j’étais gamine. D’assumer si je « rate » et qu’ils me voient dévorer un burger dans 6 mois. Mais tant pis, hein, je me lance. 🙂
      Pour l’organisation, encore une fois, tout est progressif !
      Finalement, le plus chiant, c’est que mon copain ne fait presque plus à manger, parce que le manger végétalien, il veut bien l’avaler, mais il ne sait pas trop trop comment le préparer.
      Et, là encore, c’est progressif : je ne me suis pas mise à cuisiner vegan du jour au lendemain !
      Au début tu fouilles pour trouver des recettes sans viande (ou sans lait, ou sans fromage, ou sans oeufs, tu vois l’idée ?). Tu prends un rythme, tu enlèves autre chose, si tu le souhaites.
      Ca implique de s’intéresser à la nourriture, quand même, pour garder des menus équilibrés (cf mon billet d’avant !) et aussi d’y consacrer du temps. Moi, j’aime bien.
      Par rapport à la vie de couple, on n’a pas forcément deux menus : en général, Cher&Tendre est bien content que le manger soit prêt (et forcément, moi je suis obligée de cuisiner !). Et dans le frigo : steak haché, saumon fumé, saucisses knacki, fromage… qu’il peut ajouter à son plat végé s’il veut.
      Si tu veux des idées d’organisation pour la vie en société, je te conseille d’aller voir le blog d’Antigone XXI, il est top (et plein de recettes faciles et bonnes !).
      Pour le calcium, les meilleurs autres sources sont : amandes, algues (la petite salade wakamé du jap = une bombe à calcium), légumes à feuilles vertes. Je pense que je suis largement au-dessus de mes apports d’avant, parce que je ne buvais de toute façon pas de lait, je mangeais un yaourt de temps en temps, et c’est pas à coups de brie et mozzarella que tu combles tes besoins. 😉
      Mais tu as raison, à chaque jour suffit sa peine, l’arrêt du tabac est certainement la première priorité ! (je fêterai mes 3 ans d’arrêt après-demain, je te soutiens de tout coeur, c’est dur mais ça en vaut la peine !).
      Très bonne journée ! 🙂

      • Merci pour le site et la réponse plus que complète !:)
        J’avais lu que les amandes étaient pleines de calcium. Je vais faire le plein d’autant plus que j’adore ça ^^ Le plus dur va être le fromage :p Et puis comme tu dis au départ je risque sûrement de faire des exceptions.
        Pour l’arrêt de la clope ça se rapproche car je mûris l’idée depuis quelques mois. J’ai même acheté les capsules de MSM pour me purger doucement. En plus c’est bon pour les cicatrices d’acné ^^
        Félicitations en tous pour tes 3 ans d’arrêt de tabac. J’ai déjà arrêté et je sais que c’est duuuur !

        • Bon courage pour ton arrêt, aussi ! Les amandes peuvent bien aider, pour l’arrêt de la clope (tu sais, le petit truc à grignoter sous la main ?)
          Dans la catégorie moins sain, j’avoue que les Chupa Chups m’ont pas mal aidée, également. 🙂
          Quant au fromage… il faut y aller progressivement… et peut-être que tu ne le supprimeras pas, qui sait ? A toi de voir ce que tu sens, c’est le plus important, je crois…

  3. Ça je crois que je ne pourrais jamais, malgré que je ne sois pas une grande carnivore pourtant mais je ne peux me passer de produits laitiers et de viande blanche (ok et aussi de la charcutaille lors de la traditionnelle raclette hivernale).

    Je ne mange pas de poisson, c’est drôle car je pense que cela vient du même traumatisme qu’ont vécu les végétariens en découvrant l’existence des abattoirs etc. Sauf que moi ça s’est fait au marché lorsque j’étais gamine. La viande on la voit par morceaux donc ça ne me choquait pas, mais les poissons sont présentés entiers, avec cet oeil vitreux… ça m’a dégoutée à vie (c’est bête hein !).
    Mais qui sait, peut être que j’évoluerai en ce sens.

    • Je te comprends, comme le disais, le végéta*isme m’a toujours semblé être quelque chose d’abstrait et très éloigné : manger sans viande, MOI ?!
      Pour ma part, je n’ai pas été traumatisée, même si j’ai visionné 2-3 vidéos d’abattoirs et que c’est assez horrible. C’est vraiment « intellectuel », comme choix. Typiquement, je n’éprouve pas une compassion à toute épreuve à l’égard des saumons, je doute même de leurs sentiments. Pour autant, ai-je droit de me nourrir de leur dépouille ? Bref, loin de moi l’idée d’essayer de convertir ou convaincre, je te fais juste part des questions que je me pose. 🙂

      Sinon, pour les raclettes hivernales… je préfère ne pas y penser, j’adore la charcuterie ! (et ça fait moins « animal mort » qu’un bout de steak, en plus…). Les laitages par contre, ça ne me manque pas du tout ! J’ai un peu plus de mal avec les oeufs (une bonne omelette aux champignons…). 🙂

      On verra comment ça évoluera, pour moi aussi ! 🙂

  4. Non mais qu’est-ce que tu vas prendre comme menu au MacDo ??? Naaan, je rigole… D’office, je ne pourrais jamais, c’est un choix difficile à assumer, à tenir sur la longueur. J’ai l’impression aussi que niveau rapports sociaux, ça doit pas être facile… J’ai eu ma cousine végétarienne à la maison pour dîner, ben, bonjour le casse-tête… Tout prévoir sans viande, sans oeuf, sans poisson, ça a été vraiment dur dur !!! Mais comme tu dis, c’est une question de conviction, moi je crois en Dieu et en la viande, chacun est libre de ses choix !!! De toutes façons, rien ne t’y oblige, rien ne t’oblige non plus à arrêter les macarons… Si tu diminue ta consommation de viande, c’est déjà bien, je suppose… Personnellement, je fais attention dans mes choix, je ne mange pas n’importe quel oeuf, n’importe quelle viande (pas de bébé…) mais seulement vache (parce que je ne sais pas qui peut se passer d’un pavé de boeuf saignant mais certainement pas moi !), cochon et poulet. Ca s’arrête là et c’est déjà assez je trouve ! Maintenant, pourquoi de la vache et pas du cheval, ça aucune idée, c’est vrai que c’est con…
    Bref, bon courage !!! Et gros bisous aussi !!!

    • Meeeeerde, le MacDo ! 😉
      Nan, blague à part, je pense qu’à l’occasion, dans un bon resto de burgers, j’aurai un peu mal au coeur. D’où le fait de vivre ce choix au jour le jour, sans exclure de manger à l’occasion un « produit animal », si j’en ai envie et que je m’en sens capable à cet instant précis (parce que la dernière fois que j’ai vu un magret, je ne m’en suis pas DU TOUT sentie capable, alors que j’aimais beaucoup ça avant !).
      C’est vrai que c’est une organisation ! C’est plus facile chez soi que dehors, en effet. Après, ça dépend d’où on va, de notre niveau de flexibilité (je n’aurais pas l’impression d’être une « traître » en mangeant un bout d’oeuf à l’occasion, je pense, mais pour autant, si je vais 3-4 jours chez des gens, impossible pour moi de manger des oeufs tous les jours, ça me gêne vraiment !).
      Je m’aide vachement des blogs vegan pour avoir des petites astuces (= avoir des ressources dans son sac ou au bureau, proposer d’apporter des choses quand tu es invité, privilégier les restos où l’on sait qu’on aura des options – genre pas la crêperie), etc etc… et finalement, parfois, savoir qu’on va manger du pain et de la salade verte et que tant pis, hein 🙂
      Comme tu le dis, tout est histoire de convictions ! 🙂
      Bisous bisous !

  5. Je comprends bien ton interrogation. La mienne, sur l’alimentation, se pose du côté éthique et écologique : manger local à tout prix, réfléchir à chaque provenance, etc.

    C’est pour ça que « les conditions d’élevage des bovins d’abattoir, des poules pondeuses en batterie…  » et bien certes, si tu achètes ta viandes en supermarché et que tu ne fais pas attention à la provenance de tes oeufs. Mais il y a d’autres filières, qui demandes plus d’effort de la part du consommateur, non seulement pour son porte-monnaie, mais aussi pour son agenda, il faut les trouver les adresses des producteurs, ce n’est pas toujours facile.

    Mais c’est possible. Je suis omnivore, mais je cuisine de plus en plus rarement de la viande. Le fromage est un produit de fête autour duquel j’organise un repas entier, et pas juste un truc râpé par dessus un plat. Les oeufs que je mange sont issus de poules qui courent dans l’herbe (et leur goût n’a RIEN à voir avec ce que je croyais être des oeufs auparavant), etc

    De la même manière que je craque parfois sur un ananas ou un avocat, je craque parfois sur une entrecôte dont je ne connais pas le provenance, mais c’est rare (plus rare que pour l’avocat). Et j’en prends d’autant plus de plaisir.

    Bref, au-delà de la santé, ce qui me touche plus c’est le côté consom-acteur. L’autre jour au supermarché, devant moi, un couple de bobo-végétariens qui se la jouaient à mort sur la fierté de leur panier de courses. Sauf que le bilan pétrole était hallucinant, de la confiture d’abricto estampillée éthique mais qui vient d’Afrique du Sud, c’est de la connerie. Pareil pour la viande « industrielle », ça n’a aucun goût et ça n’est fait que pour les gens qui ne réfléchissent pas et/ou s’en fichent totalement du goût des aliments. Un poulet fermier qui a courru pendant sa (certes courte) vie et qui fait un repas de fête, c’est un délice que je n’ai pas besoin de reproduire 2 fois par jour.

    • Je suis tout à fait d’accord avec le côté éthique et écologique de l’alimentation, aussi.
      J’essaie de faire attention, même si on ne peut pas être parfait : manger végétalien, local, équitable, sans gluten, à IG bas, ça fait beaucoup de contraintes. 😉

      Du coup, je fais au mieux parmi tout ça !

      Je me suis fait la réflexion au marché bio aussi, de la bobo attitude de certaines personnes. Le côté bobo bien pensant, argh quoi. D’ailleurs, il n’y a pas de « fierté » à avoir, à mon sens : à partir du moment où ça part d’une conviction, on le fait pour soi, parce qu’on trouve ça bien et important, pas pour le revendiquer aux yeux du monde « Regarde comme je suis super génial ». Bref, ça m’énerve un peu, ces gens-là.

      De même que si l’aspect santé est important, je suis parfois un peu gênée par les gens qui privilégient le bio uniquement pour leur bien-être, en se fichant totalement des impacts du bio sur le reste du monde. Tant mieux s’ils mangent bio par ailleurs, tu me diras, mais bon, c’est un peu égoïste, comme mode de pensée. 🙂

      Par contre, il y a UNE chose pour laquelle je suis mauvaise élève : les avocats. Ceux de mon primeur même pas bio sont HYPER bons et j’avoue en manger plusieurs fois par semaine… :S

      • Mais c’est trop bon les avocats, moi non plus je ne résiste pas. Et puis c’est bon pour la santé, plein de bonnes choses, vraiment difficile, une vraie tentation.

        Et finalement c’est peut-être ça le secret : saliver autant devant une mara des bois, un avocat bien mûr, un coeur de laitue ou un sac de pistaches fraîches que sur une entrecôte ?

        • Ah oui, c’est ça ! Perso, je salive sur des choses complètement différentes, en effet : une énorme tomate « ananas » (ma nouvelle découverte), un avocat trop beau, une barquette de cerises…
          Après bon parfois, on veut une pizza (même végé !) et c’est tout ! 🙂

  6. C’est vrai que la façon dont sont élevés les animaux à viande est inacceptable, et ne devrait plus exister… Je n’achète jamais d’oeufs sans vérifier que les poules sont élevées en plein air, et j’ai toujours des images de batteries sordides quand j’achète du poulet, même bio…Mais égoistement, ce qui me gêne le plus quand je mange de la viande, c’est le taux d’hormones qu’elle contient, après les tonnes de médicaments qu’on donne aux bêtes… on ne sait pas ce qu’elles avalent, et ça c’est franchement sale… mais je mange toujours de la viande, même si comme toi, je suis passée à une ou deux fois par semaine (hors oeufs/ fromages) puis j’ai un gros gros faible pour les sushis, mais le saumon utilisé par mes japonais est garanti élevage label rouge – il parait même que les poissons hors élevages sont plains de métaux lourds chopés dans la mer…donc ça endort ma conscience!!!!

    • Hihi !
      De toute façon, chacun fait comme il sent et à son rythme (enfin, rythme implique que tu en arrives évidemment un jour au végétalisme, ce qui n’est pas du tout ce que je veux dire, mais bon, tu vois, quoi !)

      Tu as raison de te soucier aussi des cochonneries qu’on fait ingurgiter aux animaux : c’est pas top pour eux, mais pour nous non plus…

      Je te comprends pour les sushis, je crois en avoir mangé il y a moins d’un mois. Mais ces derniers temps, c’est maki végétariens ou rien, les convictions font leur chemin, les nouveaux réflexes aussi.

      Actuellement, je dois manger un oeuf et un bout de fromage par semaine, peut-être parfois l’équivalent d’un oeuf de plus dans un bout de gâteau, mais voilà, quoi…

      Enfin, clairement, vérifier la provenance de ce qu’on achète est déjà TRÈS important ! 🙂

  7. Bravo pour cette prise de conscience ! ça fait 6 mois que je suis végétarienne, mais à terme j’aimerai comme toi devenir végétalienne pour plus de logique avec l’éthique animale, parce que séparer le veau qui vient de naître de sa mère (j’ai vu des images et des video) j’ai du mal !
    du coup, je remplace dans les gâteaux le lait et les oeufs, c’est assez facile, et pour le reste j’apprends à cuisiner végétalien petit à petit !

    bisous et merci pour tes articles tjs intéressants !

    • Merci pour ta réaction !
      En effet, je pense que, quel que soit l’ordre dans lequel on procède, il s’agit d’y aller doucement ! 🙂 Pour moi, ce sont d’abord les produits laitiers qui ont sauté, comme quoi. 🙂

      J’évite de regarder trop de vidéos sur les conditions de vie, d’élevage et d’exploitation des animaux, je sais que ça me hanterait. Pourtant vraiment, je n’ai jamais été « l’amie des animaux ». Je les trouve mignons, mais voilà quoi. C’est juste que je trouve ça inadmissible qu’on les maltraite pour notre plaisir, en fait…

  8. la question étant : pourquoi devrais-tu dire ce que tu es ou ce que tu n’es pas ? c’est pas parce que dans le guide des mille et un modes alimentaires du 21 eme siècle (si si, a paraître en 2013, après le best sellers : les mille et un films à voir avant de mourir) y a pas marqué « vegan à 95% » que ça t’empêche de l’être! Fais donc bien ce qu’il te plaît, tant mieux, tant pis, que sais je, si tu peux pas être rangée dans une case ! Je ne suis pas sûre que l’extrême ait plus de goût…

    • LOL, trop bien ce guide, tu m’en réserves un exemplaire ? 😉
      Tu as super raison sur l’aspect catégorie et extrémisme et ça me va très bien de ne pas être dans une case, et de ne pas me dire « Plus JAMAIS ».
      Tout est question d’assumer ses choix et « incohérences » derrière : moi ça me va bien, le « vegan 95% » mais certaines personnes auront peut-être du mal à comprendre pourquoi je fais chier tout le monde à vouloir un menu végétalien au resto / chez eux / à des évènements type mariage^^ alors même que je suis capable de me dire « oh ben tant pis pour cette fois » si j’ai hyper méga envie d’une omelette à un moment, tu vois ?
      Mais après tu entres dans l’autre spirale de dire « tant pis » à chaque occasion, tu deviens plutôt « vegan à 30% » parce que l’alimentation « classique » implique des produits animaux à tous les repas…
      Bref bref, je cherche mon petit équilibre là-dedans, et il n’est probablement pas dans une « case ». 🙂

  9. Ton article me parle totalement. Comme toi, j’ai beaucoup lu et vu sur le végétalisme. Au début, je me disais, ah non, je pourrais pas être végétalienne, trop extrême, trop dur… Puis finalement, à force de lire des blogs, des articles et de voir des documentaires sur le sujet, je me suis dis et pourquoi pas (surtout après avoir vu un veau séparé de sa mère dans le documentaire de France 3 « Adieu veau vaches cochons couvées »)
    Il faut se renseigner sur le mode alimentaire, trouver ses marques et repenser son alimentation. Mais je le fais avec plaisir, c’est presque un hobby 🙂 Comme toi, je ne suis pas 100% végétalienne : végétalienne à la maison et végétarienne à l’extérieur si pas d’alternatives possibles (genre les produits laitiers partout dès que le plat est végétarien). Pour l’instant ça me convient et je laisse le temps faire son oeuvre. Je ne dis jamais « jamais »
    Et moi aussi j’aime les macarons!

    • Hahaha, exactement : un hobby ! 🙂
      Après tu vois, parfois j’ai l’impression d’être une « fausse » quand je vois les personnes qui font frigo à part, qui changent la vaisselle qui a touché de la viande… Moi je peux (encore ?) manger la sauce d’un plat en triant la viande… Même si je remarque que, machinalement, je traque chaque miette…
      Perso je digère plutôt mal les produits laitiers, donc ce sont surtout les oeufs sur lesquels je vais faire des exceptions… Mais plutôt dehors que chez moi, en effet !

  10. Effectivement, c’est parfois difficile au début d’aller ce vers quoi on tend… et tu as bien compris qu’il fallait se laisser du temps si l’on en a besoin, et ne pas s’interdire à tout prix, ça a souvent l’effet inverse.

    Je suis devenue végétarienne très jeune, je n’ai jamais fantasmé sur un steak mais j’aimais bien la charcuterie, ce genre de choses. J’ai peu de souvenirs de mon changement d’alimentation. Devenir vegan a été plus long. Adorant le fromage et ayant l’habitude d’utiliser des oeufs, j’avais l’impression que ça allait être très difficile. Et puis finalement, non.

    J’ai réalisé avec les années que nos goûts évoluent très vite avec notre alimentation. Deux exemples : j’avais goûté un morceau de fromage après mes premiers mois de végétalisme et ma réaction avait été : « wow, beurk, c’est trop gras, trop salé, quelle agression ! Comment je pouvais manger un truc pareil ? » alors qu’avant je m’en gavais. Depuis quelques années, je mange moins sucré aussi et quand j’ai goûté à nouveau des biscuits dont je me régalais avant, je n’en ai pcomprends plus l’intérêt. Comme quoi, nous goûts évoluent incroyablement.

    • Oui, tu as raison : l’évolution des goûts est surprenante !
      De mon côté ça fait plus longtemps que je mange moins sucré (par rapport au végéta*isme qui est plus récent) et en effet, j’ai énormément de mal à manger des quantités de sucre qui paraissent « classiques » à tout le monde, à présent !
      Pour le fromage, ça fait bien longtemps que je n’ai pas mangé un morceau de fromage fort, peut-être que ça me ferait ça… Mais je crois que le brebis cru, plutôt doux, passerait encore très bien… 🙂
      (je vais maintenant répondre à la deuxième partie de ton commentaire, hihi)

  11. Ca arrive, il faut toujours que j’écrire des masses et voilà, paf, une mauvaise manoeuvre et ça part tout seul… oups.

    Je disais donc : Depuis quelques années, je mange moins sucré aussi et quand j’ai goûté à nouveau des biscuits dont je me régalais avant, je n’en ai plus compris l’intérêt. Comme quoi, nous goûts évoluent incroyablement.

    Sinon, mon homme lui adooorait la viande. Et puis progressivement, il est devenu végétarien et à ma plus grande surprise végétalien. Comme toi, il s’était laissé des libertés, des « portes de sorties » du véganisme qu’il n’a quasiment jamais utilisées. Aujourd’hui, il peut parler d’une tomate comme d’un mets incroyable, chose qu’il n’aurait jamais imaginé il y a 5 ans… C’est fou.

    Tout ça pour dire que le végétalisme n’est pas une question de frustration. Lorsque l’on a compris ce qui se passait pour les animaux et que l’on a la conviction que ce n’est pas bien, ça peut devenir très vite une grande joie de ne pas contribuer à ces souffrances. Ensuite, oui, il faut réapprendre à penser ses repas, laisser ses goûts évoluer, ça prend plus ou moins de temps selon les gens. Mais c’est souvent une grande découverte, pleins de nouveaux ingrédients, de nouvelles saveurs, etc.
    En tout cas, être vegan ne veut pas dire devenir un dangereux extrémiste, il ne faut pas avoir peur d’être en accord avec ce à quoi nous croyons.

    • C’est surprenant, pour ton copain / mari. J’entends beaucoup ça, ça me laisse assez songeuse, chaque fois. Je me dis « nan mais il aimait VRAIMENT la viande ? ».
      Mon copain est un méga super fana de boeuf / agneau / poissons / fruits de mer. Il adore faire le tour des restos gastronomiques, goûter à tout… je l’imagine tellement mal envisager de supprimer un aliment, quel qu’il soit, de son régime alimentaire…
      Mais bon, en même temps, je n’en demande pas tant, qu’il accepte ma volonté de devenir végane me suffit. A ce stade. 🙂 Et puis c’est tellement nouveau pour moi, déjà, que je me doute que ça sort de nulle part pour lui, aussi.
      J’adore le côté découverte et nouvelles saveurs, et je ne me sens pas frustrée. Je me sens plutôt frustrée par anticipation. Quand je pense à tel évènement où je ne vais pas manger le super repas préparé, ou à une soirée raclette, ou aux voyages à l’étranger où tu découvres plein de spécialités, souvent carnées, quand même… Mais peut-être que, sur le moment, ce sera facile. Pour le moment, rien ne me semble bien dur, et puis j’ai mes « portes de sortie », en effet !
      Merci beaucoup pour ton commentaire, en tous cas, dans mon entourage il y a zéro végé, du coup c’est agréable de discuter avec d’autres personnes, sur le net ! 🙂

      • Oui oui mon amoureux aimait vraiment la viande. Pour lui, un steak était la meilleur chose à manger au monde. Il adorait le poulet, certains poisson, je crois, enfin, il aimait toute sorte de viande.
        Sans m’en rendre compte, je l’ai « séduit » par la cuisine (qui est devenu une passion pour moi). Il a commencé à prendre goût aux petits plats végé que je nous préparait. Il mangeait quand même de la viande de temps en temps et puis pour lui, se « priver » totalement de viande n’avait pas de sens.
        Et puis à force de ne plus manger de viande, à force de réaliser qu’il n’en avait pas besoin, à force de se régaler de végétaux, il a commencé à lire des infos et puis des vidéos d’abattoir qu’il avait vu lui sont revenus en tête.
        Et finalement, je ne sais pas trop comment, il s’est dit que non, ça ne valait pas le coup d’exploiter et tuer des animaux juste pour nos petites envies. Hahaha, tout arrive !

        En tout cas, prends ton temps et n’anticipe pas trop.
        Avant de commencer mon blog, je ne connaissais pas de végé non plus, c’est vrai que ça fait du bien de papoter et si tu as des questions, n’hésite pas ! Bises !

        • Merci beaucoup, c’est gentil ! 🙂
          J’essaie aussi de faire « passer la pilule » par les petits plats gourmands ! Sans même envisager de convertir qui que ce soit, je pense que mon copain est stressé à l’idée de manger des trucs bizarres, de ne plus pouvoir aller au resto avec moi, ce genre de choses… Et que clairement, en nous préparant des choses végé qui lui plaisent, l’idée est un peu moins violente. Reste l’épreuve du resto gastronomique : on s’est lancés dans un « tour des 3 étoiles » de Paris (sur les formules midi, sinon, c’est comme qui dirait un peu trop cher). Jusqu’à présent, je faisais des exceptions, je mangeais ma formule sans broncher. Je pense que pour le prochain, j’appellerai pour demander une option végétalienne, si c’est possible…
          En tous cas, tu as raison : je prends mon temps ! Bises et merci !

  12. Et si tu devenais célibataire en même temps ?

  13. Ah tiens, moi c’était les macarons Pierre Hermé 😉
    Mais maintenant que je sais qu’on peut en faire des véganes, je suis rassurée… ^^

    Très chouette article une fois de plus et qui me rappelle tant mes propres réflexions il y a quelques temps de cela… Jamais jamais je ne me serais vue végane, moi qui adorait l’andouille, le chèvre chaud, le jambon fumé et qui ne jurait que par un bon steak bien saignant… et puis, oui, les macarons… Et bien tu sais quoi ? Rien de tout cela ne me fait envie, mais alors plus du tout ! Je renchéris après Mlle Pigut qui écrit qu’après avoir arrêté le fromage, en remanger a été suivi d’une impression quasi de dégoût. Moi qui adorait l’odeur du fromage, je ne la supporte plus à présent ! Même parfois manger un fauxmage végétal peut être ‘too much’ pour moi – je pense notamment à certains Vegusto dont le goût est très, très proche de véritables fromages de vache…

    En fait, ma plus grosse crainte pendant longtemps, c’était d’être étiquetée. D’abord parce que pour moi, les véganes, c’était des extrémistes bornés qui n’avaient plus aucune vie en société et qui passaient leur temps à se restreindre sur tout ! Et ma famille qui y voyait de l’anorexie déguisée… Donc, végane, moi ? Pas question !

    Et puis je crois qu’en allant à mon premier Paris Vegan Day, en rencontrant d’autres véganes, en lisant davantage de blogs… j’ai fini par comprendre que la plaquette de chocolat au lait derrière laquelle je m’abritais n’était qu’un écran de fumée et que j’étais prête à me dire vg. Cela m’a vraiment pris du temps, et il faut à tout prix laisser ce délai pour être sûr de soi, sûr de ses idées et de ses choix. Ce n’est pas une transition facile et elle se fait avec hésitation comme avec détermination. Il faut toujours se laisser des portes de secours qu’on n’emprunte en réalité presque pas…

    Et puis mon chéri a suivi… Je ne m’y attendais pas du tout, moi qui, au début, lui achetais encore un peu de jambon et de fromage… et puis plus rien. C’est lui qui a fait le mouvement de la façon la plus naturelle qui soit – il faut dire que le bouquin du rapport Campbell a bien contribué à son choix… il y est d’abord venu pour des raisons de santé et d’environnement, et il est pourtant maintenant presque plus végane que moi ! 😉

    En fait, pour finir… je dirais qu’être végane, quand on aime cuisiner, ce n’est pas difficile. C’est un univers tellement immense à explorer ! Si j’ai supprimé les produits animaux, j’ai au moins quadruplé la diversité de ce que je mangeais ! Chaque jour est une nouvelle découverte, un nouveau défi… Et le mieux ? C’est de me rendre compte que chaque plat/dessert/pâtisserie non-vg peut être aisément véganisée ! Les macarons en sont un exemple, l’omelette en est un autre… Certes, les goûts et apparence sont légèrement différents, mais le but n’est pas de recréer une copie conforme d’un aliment, mais plutôt d’en créer un totalement nouveau qui ravira nos papilles ! Rien de ce que je mangeais avant ne me manque… et quand je vois ma famille omni manger, je suis frappée par le manque de diversité de leurs préparations… franchement, un steak frites arrosé de pinard, on en a vite fait le tour, non ? 😉

    • Merci pour ton commentaire !
      Ca me rassure énormément ce côté « j’adorais la viande ». J’ai l’impression que c’est assez rare.
      Et si renoncer au fromage et aux oeufs a l’air un peu compliqué pour tout le monde au départ, j’ai l’impression que renoncer à la viande est souvent une évidence pour les végé, qui disent souvent qu’ils n’aimaient pas trop ça.
      Comme je le disais plus haut aussi, parfois je me sens presque illégitime, quand je vois que je suis tout à fait capable de manger des plats ayant contenu de la viande, de cuisiner de la viande crue pour mon mec (j’avoue, j’ai ajouté de la viande hachée, je crois que les courgettes farcies à la polenta, c’était trop végétal pour lui…), que j’adorais la viande (d’ailleurs, je ne me suis pas trop créé d’occasion, mais quelle sera ma réaction lors de mon prochain resto gastronomique, quand tout le monde dégustera son carré d’agneau bidule truc… je ne sais pas DU TOUT !).
      Bref c’est vraiment bizarre.
      Pourtant, je n’ai pas envie, actuellement. Je ne me rappelle plus la dernière fois où j’ai mangé de la viande, en fait.
      Je n’ai pas lu le bouquin du rapport Campbell, tiens. 🙂 Il faudra que je me le commande et que je le laisse négligemment traîner, alors. 😉 Comme je le disais à Melle Pigut, j’ai un mal fou à imaginer une quelconque restriction alimentaire chez mon Cher&Tendre ! Ou alors, il va falloir lui en faire avaler, des Fleurs de coco au coeur cacao, pour faire passer la pilule. 😉
      Je suis super d’accord sur la découverte d’une monde nouveau, c’est passionnant ! Bon comme je suis quelqu’un qui s’enflamme, ça a un côté fatiguant, aussi : toujours à l’affût de recettes, avec une liste immense de trucs à tester qui s’agrandit de jour en jour, du coup, je passe des heures en cuisine. Mais j’adore !
      En effet, recréer des plats classiques n’est pas forcément ce qui passe le mieux chez moi : je me souviens de la moussaka végétale, qui est restée en travers de la gorge de mon mec ! Je crois que c’est la première fois qu’il s’est carrément fait autre chose à manger en rentrant. 🙂 Il dit qu’il s’attend à manger quelque chose (en l’occurrence, de la viande et de la béchamel) et que trouver autre chose est très gênant. Par contre, les plats végé « inédits », lui ont quasi tous plu jusqu’à présent ! De mon côté, j’aime plutôt tout ce que je découvre (y compris la fameuse moussaka, j’ai adoré !), à part un pâté végétal absolument foiré, une fois.
      En fait, je n’ai essayé aucun faux-mage du commerce, encore ! Le coup du soja et de l’huile de palme à gogo, ça me rebute un peu. J’en ai fait 2-3, je les ai bien aimés. 🙂
      Bref, c’est un long parcours qui s’annonce, mais je m’y aventure avec plaisir ! 🙂

  14. Bonjour,
    Je lis ton blog depuis quelques temps déjà et j’avoue apprécier autant les parties beauté-vernis à ongles que les parties « manger sain ». C’est amusant, j’ai un parcous assez similaire au tien: j’ai commencé à laisser tomber le lait et les produits laitiers non pas pour l’acné mais pour l’eczéma (ça marche aussi!), puis en surfant sur les blogs végétaliens pour trouver des recettes sans produits laitiers, j’ai pris conscience de l’impact de la consommation de produits animaux (tant sur le plan éthique qu’écologique), et je me pose de plus en plus la question de la suppression de la viande. Mais je n’en suis pas au même point que toi, puisque je suis loin d’avoir résolu les principales difficultés: comment faire en société (les repas amoureusement préparés par les proches) et la crainte de l’entourage pour ma santé.
    Bonne continuation

    • Oh tu sais, je ne suis pas si avancée que ça non plus !
      Ca doit faire quelques semaines (je ne sais vraiment pas combien !) que je n’ai pas mangé de viande, mais c’est venu un peu « comme ça ». Vraiment. J’ai préféré ne pas en prendre, à table. Je me souviens que ma mère était déçue, elle avait acheté des bons magrets (mais mon copain a dévoré ma part). Mais elle avait aussi fait des légumes à la plancha, et comme j’y ai fait honneur, ben elle était contente. J’ai arrêté d’en acheter. La plupart des midis, je m’apporte à manger, ou je vais dans des traiteurs végétariens (j’ai l’immense chance de bosser près de Montparnasse, j’ai du choix !!!). Si je vais à la cantine, ce n’est clairement pas à ce moment que la vilaine viande qu’ils servent me fait envie. Je crois juste, sur les dernières semaines, avoir mangé de la saucisse à l’enterrement de vie de jeune fille d’une amie (j’étais saoule). 😉
      Pour la santé, étrangement, ça n’inquiète personne dans mon entourage ! Mais ils savent que ce végétalisme s’accompagne d’une passion pour la nutrition, le manger sain… et je les ai déjà tous un peu traqués sur « tu devrais limiter les produits laitiers » « et les céréales raffinées » « faut manger bio, un peu là, oh » ^^que je pense qu’ils n’osent pas forcément venir me parler de carences. 🙂
      Et puis dès qu’on cherche quelques minutes, on voit assez bien que les végétaliens n’ont pas de problèmes de santé particuliers, à condition de se supplémenter en vitamine B12 (qui n’existe pas dans les végétaux, par contre).
      Par contre, je pense que mon entourage est surpris, clairement. Comme j’ai tout le temps des lubies, ils doivent aussi se dire que ça va me passer. 🙂 Et ils sont peut-être embêtés, aussi. Rapport aux bons petits restos, aux soirées barbecues, aux planches de charcuterie, à la prise de tête quand je viens chez eux… Mais je suppose que c’est à moi de montrer que ça peut très bien se passer ! Le tout, c’est d’y aller doucement. 🙂
      Bonne continuation également ! 🙂

  15. Rha là là, vaste sujet! En fait, ça doit faire 6-7 que je suis végé-friendly, c’est-à-dire que j’écarquille mes yeux d’admiration quand qq1 me dit qu’il est végé (le must étant quand même un responsable commercial de ma précédente boîte … franchement, le voir en dîner d’affaires avec des prospects, dans un resto typique du sud-ouest, demander un repas végé, ça vaut son pesant de cacaouhètes!). Et que je piaffe dès qu’on me propose d’aller dans un resto végé. Et même que, de plus en plus, je cherche des alternatives végés (là, je viens de découvrir que le tofu fumé est une super alternative au bacon dans les soupes de pois cassés, j’attends avec impatience de tester). Mais bizarrement, j’ai l’impression que c’est plus le côté fun, challenge culinaire, découverte de nouvelles saveurs, qui m’attire, que le côté environnement. Disons que baisser ma consommation d’aliments carnés pour lutter contre la déforestation, ça me parle, profiter de cette baisse de consommation pour n’acheter que de la viande et du poisson bio, ça me paraît évident, mais je n’arrive pas à avoir de déclic « c’est contre nature de manger des animaux ». Je pense que, pour le coup, ce sont mes origines campagnardes qui prennent le dessus, le fait d’avoir été élevée à côté de vaches broutant paisiblement dans les prés. Payer en conséquence pour que les animaux aient une vie heureuse, ça me paraît une évidence, mais au fond de moi, ça reste dans l’ordre des choses qu’on les tue à la fin. Je te rassure, intellectuellement, ça me choque de penser et d’écrire ça, mais malheureusement je pense que c’est une habitude de pensée qui va être dure à déloger. M’enfin bon, je viens de commencer « Faut-il manger les animaux », emprunté à la bibliothèque, ça va peut-être me faire enfin un déclic…
    Et puis bon, de toutes façons, je mange tellement peu de viande au final que je me dis qu’il vaudrait mieux que je me renseigne pour de bon sur la nutrition végétarienne, parce que c’est pour le coup que je vais avoir des carences. Typiquement, quand je regarde ce que j’ai mangé hier, les seules sources de protéines « complètes » ingérées doivent être 10g de jambon rescapés de ma pizza et 10 g de cheddar perdu dans mes légumes rôtis du soir, le reste de mes repas se composant de céréales et de légumes.
    Enfin bref, le sujet me passionne, mais je suis loin d »être à l’aise avec! Par contre, ta démarche me semble en effet pas mal, et au final c’est sans doute ce vers quoi je vais tendre : au fil du temps, diminuer de plus en plus les produits animaux, sachant que j’ai tendance à mettre dans le même panier viande, laits et oeufs, vu les conditions d’élevage, mais sans rien m’interdire. Ce qui est drôle, c’est que j’ai a-do-ré le récit de ton sauvetage de Lucky, mais que je me disais justement en le lisant que ce n’était intellectuellement pas compatible avec le fait de manger du poulet ensuite.
    Sinon, pour finir sur une note « gastronomique », j’ai fait une pizza vegan sans faire exprès hier, qui a beaucoup plus à mes carnivores de copain et de frère : sur une pâte à pizza classique (je suppose qu’il existe des versions sans blé), une bonne couche de caviar d’aubergines au tandoori (cette recette : http://scally.typepad.com/cest_moi_qui_lai_fait/2009/07/caviar-daubergines-aux-%C3%A9pices-tandoori.html ) avec dessus des légumes rôtis (grosso modo cette recette : http://scally.typepad.com/cest_moi_qui_lai_fait/2008/08/lgumes-grills-l.html ). En fait, le caviar d’aubergines et les légumes rôtis sont des hits que je fais sans cesse en été, et là la pizza c’était juste pour écluser les restes.

    • Tsss, j’ai posté trop vite. Juste pour préciser, cela fait donc 6-7 ANS que je suis « végé-friendly » (forcément, 6-7 mois, pas le même impact!). Et pour mes histoires de pizza, la pizza mangée hier était un truc caoutchouteux de la cantine, et la pizza vegan a en fait été faite avant-hier, je me suis mélangé les pinceaux. Ce n’était donc pas sur ma pizza vegan qu’il y avait les bouts de jambon 😉

    • Je vois en effet que le sujet te passionne. Trop cool ton commentaire ! 🙂

      Alors déjà : « Je te rassure, intellectuellement, ça me choque de penser et d’écrire ça… » : moui, tu sais, je pense que ça ne choque pas grand monde et déjà, le fait que toi, ça te choque, montre que tu t’intéresses plus à la cause animale que 95% des gens (voire plus…). 🙂
      Mais bon encore une fois, je n’ai pas fait ce choix en tombant dans le pathos : c’est trop triste, les petits animaux…
      Mon déclic, ben justement, ça a été Lucky le poulet. J’ai plus mangé de viande (sauf une saucisse, mais j’étais saoule), depuis. 🙂
      Mais par contre c’est marrant, j’arrive assez bien à me dire que ce n’est pas une évidence de manger des animaux. C’est venu très vite…
      Comme toi, je me dis aussi qu’il faut prendre les mesures (typiquement pour le végétalisme, me supplémenter en vitamine B12, même si ce n’est pas urgent) et que du coup, on ne peut pas juste arrêter tout produit animal et ne pas en tirer les conséquences en termes d’équilibre alimentaire.
      Merci beaucoup pour cette idée de recette, ça me donne super envie !
      (je réponds à ton autre commentaire en-dessous)

  16. Ah, et puis bon, pas grand chose à voir avec la choucroute, mais c’est rigolo comment ce type de billet ressemble un peu, quand même, à un coming-out. J’ai suivi le « coming-out » de Simone de Bougeoir, et de Eve, du feu blog « ma vie rock and roll », et j’y vois des similitudes dans l’esprit avec le tien, et surtout, et c’est là ou c’est fou, avec le mail d’un super pote m’annonçant qu’il était gay, en fait. Et quand j’y réfléchis, je me dis que c’est quand même abject, ce regard que la société s’autorise à avoir sur des éléments aussi intimes que la sexualité ou la nourriture (oui, je mets tout ça sur le même plan 😉 ), et du coup cette nécessité de ce justifier pour expliquer pourquoi on ne souhaite pas entrer dans la norme.

    • Ah mais COMPLÈTEMENT.
      Je ne crois pas connaître Ma vie rock and roll, mais j’avais suivi le coming-out de Simone de Bougeoir et elle m’avait fait rire en disant qu’elle était surprise des réactions de tant de gens s’inquiétant pour son équilibre alimentaire ! 🙂
      C’est vrai que moi, j’étais hyper stressée à l’idée de publier ce truc. Finalement, pas aux yeux du monde, mais plutôt de mon entourage. Comme si mettre le mot dessus, le dire aux gens, rendait la chose réelle. Mon copain, il voyait bien que je ne mangeais plus de viande, plus de produits laitiers (ça, depuis longtemps) et que je ne faisais qu’un oeuf à la coque à l’heure du brunch (pour lui, donc), mais je n’avais pas dit « Tu sais, je pense que je veux suivre une alimentation végétalienne ». J’avais presque peur… qu’il m’engueule, à la lecture de mon billet (finalement, tu constateras ci-dessus qu’il s’est contenté de me proposer le célibat et, le soir même de réclamer une seconde portion de gnocchis à la végane). Absurde, non (ma peur, pas sa réaction) ?
      Je continue, d’ailleurs, à avoir peur qu’on me juge, de même que j’aurais cette peur si je décidais de devenir bouddhiste, ou autre chose qui surprendrait mon entourage et le sortirait de sa zone de confort.
      Il y a aussi un aspect affectif très fort qui m’angoisse (bien sûr, la bouffe et l’affect, c’est bien connu) : ma mère et ma belle-mère qui sont hyper tristes que je ne mange plus leurs petits plats, les interrogations de ces mêmes personnes (et de mon copain aussi, même si pas encore…) sur les restos, les sorties… Je ne sais pas si je serais capable de faire des exceptions franches pour un resto, avec le temps, genre « allez aujourd’hui, côtelettes d’agneau et panna cota ». Je crois que quand l’idée est ancrée, c’est difficile de manger ces produits, vraiment.
      Mais clairement, il faut justifier, expliquer et au final, la réaction des gens, c’est de penser que tu es juste bizarre (voire chiante). 🙂

      • Alors, le blog avait été supprimé, mais grâce à archives.org, j’ai retrouvé les articles en question (c’est flippant comme internet conserve tout!)!
        http://web.archive.org/web/20100308090716/http://www.mavierocknroll.fr/?p=349
        puis:
        http://web.archive.org/web/20100526203620/http://www.mavierocknroll.fr/?p=739

        Et je n’avais pas percuté que « j » était ton copain, je croyais que c’était une copine effrontée. Non mais il n’a pas honte de faire des blagues de mauvais goût comme ça!!! Et sinon, pour ta mère et ta belle-mère, c’est vraiment une question d’habitude, faire des plats compatibles à tout le monde demande souvent juste d’adapter ses recettes. La grand-mère de ma collègue végé est pied-noir, bah, au final, le plat dominical est resté, c’est toujours du couscous, mais pas de viande cuite dans le bouillon et elle est servie à part.

        • En effet, impressionnant comme on retrouve tout ! 🙂
          Merci d’être allée les repêcher, je viens de tout lire, c’était hyper cool (commentaires inclus) (si t’as lu les commentaires, une fille d’une connerie monumentale, nommée Crevette, m’a rendue assez folle). Elle brandit le « Je mange de la viande » comme un adolescent de 15 ans s’allumerait une clope devant ses parents : comme une rebelle immature et pas très maligne.
          Ah oui, j est le spécialiste de la blagounette qui fait plaisir et encore, celle-ci était bien mignonne. 😉
          Oui, j’ai rassuré ma mère et ma belle-mère aussi, je pense que dans un premier temps, je vais passer du temps chez elles en cuisine, pour leur montrer des alternatives et ne pas les angoisser ! 😉

  17. Ce qui m’a fait rire (jaune) avec les commentaires notamment de Crevette, c’est que j’ai retrouvé une partie des arguments pourris de ma maman. Le coup de tous les animaux qui n’existeraient pas sans les élevages, le coup de tous les gens qui se retrouveraient au chômage sans les élevages, je l’ai déjà entendu. Bon, à la décharge de ma maman, quand tu vis dans un petit village en Corrèze et que tu es entourée de petits élevages familiaux Label Rouge à taille humaine, que tu vas chercher tes fromages de chèvre direct à la petite ferme voisine en allant carresser les chèvres avant, bah, c’est pas la même chose que les gros élevages intensifs qui constituent pourtant la majorité. D’ailleurs, il faut que je trouve un équivalent frenchie de « faut-il tuer les animaux? », parce que même si c’est hyper intéressant et que j’ai du mal à décrocher, je ne peux pas m’empêcher malgré moi de me dire que la France, ben c’est pas les Etats-Unis, qu’on n’est pas si pires…
    Et puis je repensais hier soir à mon commentaire, et je me disais que je me moquais un peu du monde parce que, en fait, si je passe un jour vraiment végé, ça va être très dur affectivement parlant. Déjà que là je vais avoir du mal à expliquer un énième fois que non, un steak 2 fois par jour, c’est vraiment pas la peine (en plus, vu que je « fais du sport », ben c’est bien connu qu’il faut manger plein de viande rouge, arg!) Alors si en plus, à Noël, je ne mange pas du foie gras, dont le canard a été élevé par la meilleure copine d’enfance de ma maman, et qui a été cuisiné par ma grand-mère, ça va être le drame ;-). Donc bon, en fait, je te souhaite bon courage pour la phase d’adaptation de tes proches, et je compatis!

    • Eh bien tu vois, je rentre de weekend en famille (celle de mon copain) et c’était en effet un peu dur, pour plusieurs raisons :
      1) Il faut se justifier à chaque repas, dès que tu te retrouves avec une personne qui ne sait pas. Et ça, tu te dis que ça va durer toute ta vie : à chaque personne nouvelle près de qui tu manges, le débat recommence (plus ou moins long et enflammé, en fonction de l’intérêt de la personne). Du coup je comprends la discrétion des végés, souvent, parce que tu n’as pas envie de passer ton temps à parler de tes choix alimentaires. Et ça sonne très vite « prosélytisme », alors même que tu essaies juste d’expliquer, de la manière la plus neutre et la plus brève possible, pourquoi tu ne veux plus consommer ces produits. Et puis je n’aime pas parler de moi tout le temps, je me sens hyper égocentrique, même quand ce n’est pas moi qui ai mis le sujet sur la table (j’avais le même sentiment quand je suis devenue monitrice de gym, d’abord mon entourage était adorable et trop fier et disait souvent « Smooth elle va être prof de gym suédoise » et donc bam, je me retrouvais à expliquer aux gens ce qu’était la gym suédoise, ce que je faisais, comme j’en étais arrivée là et puis en effet, comme j’y passais mon temps, j’étais souvent prise par ça, et je répondais donc fréquemment aux diverses invitations « désolée j’ai gym » et donc encore une fois, je me retrouvais à parler gym : au final, j’avais l’impression de ne parler que de ça. En ce moment, c’est pareil pour le manger…)
      2) Donc ce débat, les personnes qui sont souvent avec toi, elles l’entendent 10 000 fois et elles en ont vite marre, je crois (Cher et Tendre a même dit, à un moment, à son pote qui me posait des questions « Attends Vincent, on en parlera ce soir, parce qu’il y a du monde à dîner, donc on va forcément en reparler, ça évitera de le faire deux fois », hahaha).
      3) Le côté affectif est HORRIBLE. « Oh noooon, c’est trop dommage, tu ne manges plus mes côtelettes et les bons petits plats que je te prépare » « Mais ça va être tout le temps, maintenant ? On ira plus jamais dans des restos gastronomiques ensemble ? » C’est vrai que la bouffe, c’est très affectif, comme truc, y a un truc de partage autour. Avec mon copain, on allait souvent dans de (très) bons restos (ok, on faisait le tour des 3* de Paris) et on partageait toujours nos plats au resto, pour tout goûter. Il a du mal à digérer la nouvelle, je crois… Ca me rend triste que ce partage entre nous disparaisse, ça me rend encore plus triste de voir que c’est dur pour lui.
      4) En société, tu vires facilement à la malbouffe, en fait ! Tu sais que tu ne vas pas manger à ta faim au repas, où tu vas devoir te contenter de l’accompagnement, et donc tu manges 3 fois plus de cochonneries à l’apéro ! Voire même, tu as fini ta ratatouille-frites avant tout le monde au resto, donc… tu t’occupes avec du vin. 😉
      Sinon pour les bouquins, j’ai commencé à me faire une petite liste de bouquins. 🙂
      1) Etre végétarien, le bon choix. Un e-book gratuit à télécharger, il fait environ 250 pages, mais se lit vite (je l’ai lu ce weekend). L’auteur (français) est végétarien, et il axe pas mal sa réflexion sur le côté religieux / philosophique de la chose, c’est parfois bizarre, mais intéressant. Je n’aime pas trop son discours sur le végétalisme, très « prudent » (genre à manier avec précaution, peut être dangereux pour la santé) mais pas super étayé, et puis certaines théories du karma sont un peu… bref, tu verras. 🙂 Mais y a des trucs cool.
      2) Le cri de la carotte, ça a l’air sympa (une orthophoniste française devenue végétalienne)
      3) Idem pour « Bouffeur de salade ».
      4) Sur l’aspect santé : Le rapport Campbell.

  18. Voilà donc l’étape que j’avais manquée 😉 Super article, très intéressant! Comme ce weekend en fait, je m’aperçois que j’ai du mal à avoir un avis sur la question par contre.
    Comme Melba, être végé me plaît plus par le côté fun de la chose car j’aime beaucoup découvrir de nouvelles recettes et façons de manger ( je suis d’accord avec toi, l’éternel viande/poisson avec ses petits légumes me lasse, surtout depuis que je cuisine plus et donc fais plus de courses ).
    Je suis assez séduite par le fait de ne pas manger de viande en fait ( rouge surtout, même si je ne crache pas sur une bonne bavette), je n’ai jamais été très fan. Il me faut une viande assez cuite, sans gras ni nerfs ni tendons et provenant d’une partie du corps n’ayant pas une fonction bizarre (à part les andouillettes au barbecue 😉 En fait je mange très peu de viande rouge, c’est plutôt du poulet (désolée Lucky 🙁 du porc de temps en temps… Par contre je pense que tant qu’à être végétarien, si c’est basé sur une sorte de protestation envers la maltraitance des animaux, autant être végétalien! Sinon je trouve ça très illogique! Avant de te connaître je pensais qu’être vegan était complètement fou (j’avoue!) mais maintenant j’y trouve une logique qui me convainc plus que végétalianisme.
    Par contre même si beaucoup de raisons me plaisent je ne crois que j’y arriverai un jour. Tous tes questionnements sur la vie en société, les explications incessantes sur ton alimentation, le questionnement sur « j’en ai envie, je me laisse le droit ou non? », le rapport avec la famille (donc l’affectif, c’est pour ça que je sépare ça de la vie en société) me paraissent être une montagne à franchir. J’ai aussi beaucoup de mal à imaginer ma vie sans produits laitiers…
    Par contre le bio je ne sais pas… Ca me laisse un peu froide, c’est mal docteur? Peut-être parce que matériellement (financièrement mais aussi techniquement, le magasin bio le plus proche de chez moi étant très loin) je ne pourrais pas suivre.
    Tu vois, j’ai donc un avis très brouillon, et assez illogique donc je ne crois que c’est pour demain! Et puis je suis vraiment nulle en nutrition, je serais mal! (surtout si je n’aime pas les algues 😉

    • Ah mais si tu n’aimes pas les algues, c’est MORT, impossible d’envisager une alimentation végétale. 😉
      Non, blague à part, j’ai mis du temps à apprécier vraiment ça et maintenant j’adore, le palais doit s’habituer ! Je me souviens de ma première cure de spiruline, prescrite par une aromathérapeute il y a 3 ans : je buvais le truc avec dégoût le matin, en me pinçant le nez… Maintenant, j’en saupoudre dans ma bouffe !!! 😉
      Sinon, je te comprends complètement pour les doutes sur la vie en société, l’affect, les « exceptions » (j’ai acheté des chaussures de FOLIE pour le mariage et vraiment, je ne voulais pas de chaussures en cuir, mais bon voilà, gros coup de coeur, semelle en cuir, hésitation d’une minute et abattement face à la difficulté de trouver de belles chaussures en pas cuir en moins de 5 jours…), la suppression de certaines choses qu’on aime…
      De mon côté, j’essaie de réfléchir beaucoup à cette question, de me rappeler pourquoi je le fais, de vivre la chose au jour le jour, et puis, si je faiblis… de ne pas m’en vouloir car demain est un autre jour et que je fais de mon mieux. Ca ne doit pas devenir une souffrance pour moi non plus, c’est sûr.
      Certaines fois, je me dis « mais tu fais QUOI, là ? Tu vas sérieusement être végan toute ta vie ?! T’es sûre de vouloir ça ? Et si tu te contentais d’une consommation raisonnée, ce ne serait pas mieux ? ». Bref tu vois, dans mon esprit non plus rien n’est clair, mais je me dis que rien n’est figé non plus, je tâtonne et j’avance, avec ma conviction que je ne veux pas vivre dans un monde cruel et que ma meilleure arme est encore de ne pas donner mon argent à l’industrie qui promeut cette cruauté.
      Et je suis hyper aidée par le côté fun de la chose, ma passion pour la nutrition et les petites recettes nouvelles et originales que je découvre régulièrement (j’ai fait une soirée raviolis végé avec Lulu hier, c’était très bon !) (et j’ai remis ça ce soir, hihi). 🙂

  19. Je viens de passer près d’une heure sur ton blog et ta démarche vers le végéta*risme m’intéresse beaucoup. Un article te citant de Mély est paru sur sa page FB tout à l’heure et me voilà ici entrain d’explorer ton petit monde. On se sent bien sur ton blog. Vraiment. C’est assez rare pour que je le dise et face moi-même la démarche de l’écrire alors crois-moi ^^
    Je suis dans une période de trouble, sans dire de maux mais je crois que ce serait le terme le plus adapté pourtant, alimentaire. Je débarque dans un nouveau pays et je crois que mon alimentation + cette adaptation qui met du temps à se faire produisent de biens vilaines choses sur moi. Moi qui n’avait jamais d’acné, j’ai des boutons, moi qui mangeais bio avant, je ne peux plus ou je vis maintenant, bref, sans te raconter ma vie ( tu dois te dire, qu’est-ce querelle a celle-la a déblatérer sur mon blog … je em surprends aussi vois-tu ! ), pas trop disons, je suis en quête de changement et je crois qe le vegeta*risme serait peut-être, surement mon arme contre ce  » mal-etre « . Si tu regardes un peu mon blog ( de cuisine ), tu verras que mon objectif est depuis longtemps de manger sain. Pour autant, je n’ai pas banni complètement la viande ou le poisson de mon quotidien ( un peu de poulet et surtout du poisson, pas d’oeufs ni de lait, je ne le digère pas-plus, par contre ) et c’est aussi pour cela que je cherche des informations pour si ce n’est palier tout du moins équilibrer mes repas. Je suis un peu perdue a ce niveau. Alors je fouine. Suis ravie de pouvoir suivre la suite des prémices de cette expérience ici et j’ai enregistre ton url dans ma liste de lecture afin de voir la progression et tes bonnes analyses. Je connais tout un tas de blogs culinaires Vg mais en tant que novice toi aussi ( bien que moi non plus je ne me declare pas Vg ), je me sens plus proche et surtout curieuse de la suite ^^
    Pardonne cette longue tirade un peu décousue …
    A bientôt. Des bises gourmandes !!

    • Oh, mon blog avait décidé que ton commentaire était un indésirable, je viens de le repêcher ! 😀
      Pour moi au contraire, ton commentaire est tout sauf indésirable, ça me fait hyper plaisir que tu prennes la peine de commenter ici et d’échanger au sujet de tes doutes et questionnements ! 🙂
      Je connais bien ton blog, je le suis depuis quelques temps, j’aime beaucoup tes recettes. 🙂
      Ca me fait donc très plaisir que tu te retrouves sur le mien également.
      Tu vis au Canada ou aux Etats-Unis, non ? Je crois avoir découvert ton blog, l’année dernière, vers la période d’Halloween, où tu postais beaucoup de recettes de courges (nous avions peut-être même échangé à cette époque, mais mon blog était différent, alors). 🙂
      Bref en tous cas, je comprends clairement tes questionnement et tâtonnements, et puis à partir du moment où on commence à s’interroger sur les liens entre alimentation et santé (ou beauté…), ça ne fait qu’empirer ! Pour, à mon avis, aller vers un mieux-être global à terme, mais au début, on incrimine à peu près tout et n’importe quoi, on s’agace de ne pas voir les résultats…
      Quant au végétalisme, figure-toi que ce billet que j’ai posté en août a été un vrai déclenchement, pour moi. A partir de ce moment, ça a été assumé et revendiqué (doucement, quand même, hein) et je suis 100% végétalienne (sauf 2-3 exceptions végétariennes à des mariages où le traiteur avait mal compris la différence, héhé) depuis bientôt 4 mois. Il y a eu des phases plus ou moins compliquées, mais dans l’ensemble, je le vis très très bien. J’ai encore plein de choses à apprendre et un équilibre à trouver, mais c’est un processus intéressant, c’est sûr ! 🙂
      Des bisous !

  20. C’est vrai ?! Tu sais je crois en effet être deja passée par ici car ton pseudo me parle. Peut-etre avons-nous echangé en effet … pardonne-moi si ma mémoire me fait défaut :/ L’annee derniere a cette époque je vivais aux USA oui en effet et postais des tas de recettes de courges en effet aussi ! Je les ai découvertes et tellement appréciées la-bas que je ne pouvais me passer de cette gourmandise. Je suis aujourd’hui en Russie, a St-Petersbourg et, si tu lis mon blog encore de temps en temps, l’enthousiasme n’est plus vraiment le meme mais je m’acclimate. Je suis ici depuis 2 mois seulement alors je laisse faire le temps sans trop m’encombrer l’esprit. J’essaie quoi !
    Merci aussi pour ton analyse et ton compte-rendu sur ta nouvelle orientation alimentaire. Je me suis engagée dans mon dernier post et j’avoue que depuis une petite semaine totalement végétarienne, mon ventre est reconnaissant de cette attention que je lui porte … ! A suivre, car je n’en suis qu’aux prémices de cette expérience bien que mon alimentation était deja très orientee auparavant. Les balbutiements seront tels je l’imagine que j’aurais certainement qq envies de fromage notamment ^^ Mais je ne me frustrerai pas, c’est certain. Le but est de se sentir mieux pas de créer de nouveaux problèmes et désordres qq’ils soient. Je veux me faire plaisir sainement et ne plus souffir de ces vilains maux stomacaux. Aussi !
    A bientôt sur nos blogs j’espère. Des bises gourmandes !!

    • Oui je pense qu’on avait échangé à propose de courges. 🙂
      Mais mon blog était hébergé ailleurs, je pense, à cette époque !
      Je suis toujours ton blog, oui, mais je suis moins assidue en lecture ces derniers deux mois, justement, car je viens de changer de boulot et que la transition m’a laissé peu de temps pour me balader sur internet; 😀
      Oh oui, la Russie, ça ne doit pas être évident à vivre… J’espère que tu vas t’acclimater et trouver tes repères dans ta nouvelle alimentation !!!
      Bises ! 🙂

  21. J’arrive super en retard (je cherchais un remplacement végé de saumon fumé et je suis tombée sur ton blog), mais j’avais envie de laisser un message ici. Cet article est tellement sincère, et t’es tellement vraie, honnête avec toi-même et ce que tu ressens, ça fait tellement plaisir à lire que c’en est émouvant, je trouve. Je crois que je vais lire tous les articles du blog maintenant haha !

    • C’est très gentil, merci beaucoup. 🙂 A bientôt alors :p

  22. Salut ! Je viens de lire ton article, il est très touchant de sincérité et c’est très courageux de ta part de tout dire comme ça 😉
    Je suis aussi passée par une longue phase de réflexion…avec mon copain, il y a un peu plus d’un an on a choisi de devenir « omnivores consciencieux » (pas d’insdustriel, que du bio et éthique, local, etc.) La réflexion s’était mise en marche de mon côté !
    Je suis fille d’agriculteurs, j’ai toujours mangé de la viande et du poisson (et aimé ca ! Idem que toi, le tartare passait bien ) mais même petite il m’arrivait de me dire qu’amener ces animaux à l’abattoir était bien triste quand même (parce que j’y assistais), ou que faire de l’équitation tous les mercredi aprem et manger du cheval tous les 15j n’allaient pas forcément de paire !
    Et cette refllexion m’a suivi adulte même si je l’ai mis longtemps de côté. Récemment je suis du coup passée au végétarisme mais je n’ai pas cessé de cogiter et j’ai appris que le lait de vache était nocif pour l’homme (en plus qu’il soit incohérent que l’on boive le lait destiné au veau !) Puis que les poussins mâles étaient tués (mis dans des sacs et écrasés, broyés, etc.) parce que pas de futures poules pondeuses ! Et enfin, j’ai toujours détesté la fourrure et je n’aime pas l’idée de porter une peau d’animal mort sur moi…
    Je suis donc devenue vegane !
    Mais c’est long, c’est un travail de tous les jours, il faut se renseigner, lire beaucoup ses blogs, sites et bouquins ! Lire les étiquettes des produits, se renseigner avant d’acheter !
    Mais on se sent mieux, tellement mieux !
    Alors courage, et GoVegan !

    • Merci d’avoir partagé ta réflexion Loreen ! C’est rassurant de voir que d’autres se posent les mêmes questions, ont le même cheminement et que malgré tout, il faut un peu de temps entre la prise de conscience et le passage à l’acte. 🙂
      Pour ma part, je suis devenue vegan quelques temps (très peu, en fait) après cet article, ça fait donc plus de trois ans maintenant ! J’ai eu une petite « rechute » végétarienne pendant ma grossesse (une grosse envie de fromage et pas le courage de lutter) mais quelques semaines après mon accouchement, j’ai repris le véganisme.
      Merci pour ton commentaire, à bientôt peut être ! 🙂

  23. Bonjour!
    J’ai découvert ton blog cette après-midi en cherchant « végétalien et voyage » le ton de ton article (pas celui ci hein Lol mais en rapport avec le voyage) m’ayant plu je me suis retrouvée à dévorer ton blog !
    Je n’ai pas osé commenté dû à l’ancienneté de l’article mais j’ai vu que tu prenais le temps de répondre et ce même aux commentaires les plus récents.
    Alors je me lance à mon tour 😉
    Tout d’abord jadoooooore tes articles, le ton employé bref ta manière de raconter les choses! Bref ta personnalité tout simplement
    Ensuite d’un point de vue personnel: j’ai cessé de manger de la viande en mars dernier et définitivement végétarienne à compter du mois de septembre. Ne pas manger de poissons/fruits de mer a été quand-même plus difficile. Surtout dans l’alimentation au dehors je veux dire.
    Depuis qqs temps adopter une consommation encore plus responsable en devenant vegetalienne fait son bout de chemin mais trop de questions. Comment s’adapter ? Lorsqu’on est invités ou recevons nous-mêmes? Et surtout tenir sur le long terme. Je ne suis pas très fromage etc mais très gourmande de sucré ! Donc se passer de chocolat, gâteaux et compagnie est beaucoup plus dure pour moi. Oui la production de lait ou oeuf est même pire pour les animaux que ceux destinés à l’abattoir comme disait je ne sais plus quelle personne qui a commenté plus haut donc quand on arrête pour des raisons éthiques la consommation de chairs animales il faut aussi spontanément arrêter les produits issus d’animaux. Non je suis désolée même si le constat est là et la conscience aussi ce n’est pas forcément aussi aisé à mettre en place et le vivre quotidiennement. Se lancer tout simplement pcq c’est remettre en question beaucoup de choses (manger au resto, lors de circuits voyage, invitation ou même craquer sur des gâteaux ou desserts) et on n’y arrive pas tous de la même façon.
    Commentaire décousu mais en gros l’envie est là et se passer de dessert en comparaison de la souffrance des animaux et être contre la société de surconsommation qui nous y pousse à cela n’est pas comparable je le sais. Mais l’appliquer dans mon alimentation quotidienne me fait « hésiter » dans le sens où c’est dur je trouve.
    En tout cas très bon blog et je suis impatiente de découvrir la suite de tes bouts de vie! Et d’ailleurs je te souhaite que le meilleur dans ta vie à 3 🙂

    • Hello Linda !
      Désolée de ce délai de réponse, je réponds en effet toujours, mais parfois je mets du temps. Je n’ai pas touché à mon blog de l’hiver ! 🙂
      J’espère que tu as continué d’avancer dans ton cheminement vers le végétarisme/végétalisme ! Clairement c’est un choix un peu stressant, il y a une idée de renonciation et de chamboulement qui est un peu flippante. 🙂 C’est d’ailleurs un peu ce que je ressentais quand j’ai écrit l’article sous lequel tu as commenté. Ce qui est marrant c’est qu’une fois que j’ai mis les mots dessus, ce jour-là, tout en me disant que je pouvais me laisser une petite marge, ça a été facile. Parfois je le vois comme arrêter de fumer, chaque fois où tu renonces à un produit animal étant une petite victoire, et la fois où tu « craques » n’étant pas la fin de tes efforts ou la fin du monde, juste un écart et hop on continue. Ca ne changera pas radicalement la face du monde si parfois tu prends du dessert pas vegan (mais ne le dis pas à la police vegan ;)). Le tout est plutôt dans ton implication quotidienne, les endroits que tu fréquentes (mac do ou resto végé bio-bidule), les courses que tu fais, le discours que tu as, les gens de ton entourage qui sont amenés à réfléchir et à diminuer eux aussi leur consommation. Il faut apprendre une autre alimentation, de nouveaux réflexes, et ça peut prendre plus ou moins de temps selon les gens et la motivation ! Enfin si ça se trouve je dis tout ça, mais en 3 mois tu es peut être devenue une vegan pure et dure. 🙂 Dans tous les cas, bravo pour ton évolution alimentaire et merci beaucoup pour ton commentaire adorable. 🙂

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